La beauté fulgurante du Japon traduite en peintures par Alice Tye
La peintre établie à Londres a voyagé au Japon au printemps 2017. De retour en Angleterre, elle a converti ses souvenirs en peintures.

© Alice Tye
Tokyo, Kyoto, Osaka, Naoshima, Koyasan et la vallée de Kiso : Alice Tye a parcouru en long et en large le Japon lors de son tout premier voyage en Asie. Émerveillée aussi bien par les sakura que par les ruelles citadines ou encore les parkings et les enseignes lumineuses clinquantes du milieu de la nuit, la peintre a tenté d’immortaliser ses nombreuses découvertes de grandes villes et de panoramas moins peuplés de la campagne japonaise. Seulement munie d’un appareil photo, elle a collecté comme n’importe quel touriste des photographies et vidéos, avant de les transformer en objets artistiques une fois revenue à Londres.
Une ode à la fugacité des choses
Au calme dans son atelier, elle s’est replongée dans ces documents et s’est remémoré toutes les émotions qui l’ont traversée durant trois semaines. De là est né son désir ardent de retranscrire au plus juste ses rencontres et découvertes fortuites, telles une ruelle de Kyoto après une longue journée de marche ou la vue du pont Momosuke en attendant un train. « Mon expérience de voyage au Japon qui, certes, ne fait qu’effleurer les lieux que j’ai pu visiter dans le pays, a été bouleversante et a provoqué un choc culturel énorme », a-t-elle confié au site en ligne It’s Nice That.
Sa série de peintures Mono No Aware, signifiant « le pathos des choses », est une ode à cette expression japonaise qui symbolise la fugacité et la nostalgie, comme la floraison éphémère des fleurs de sakura colorant le Japon et soulignant l’arrivée du printemps.
Mono No Aware (2017), une série de peintures et photographies par Alice Tye à retrouver sur son site internet.

© Alice Tye

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