Sur les traces des 75 années d’un génie de la photographie

Le cœur serré, Araki #01

12.04.2017

TextePen Editorial

©Nobuyoshi Araki

« Le peintre d’ukiyo-e Kyosai Kawanabe s’est donné lui-même le surnom de « démon de la peinture » non ? Alors moi, je suis le démon de la photo Araki ! » —Araki. Le génial photographe vient de fêter son soixante-quinzième anniversaire et il est aujourd’hui encore au mieux de sa forme. Au réveil, il photographie le ciel de sa véranda, puis son petit-déjeuner. Dans sa chambre, avec un pinceau, il imagine des titres pour sa future exposition. L’après-midi, il photographie des modèles dans un studio à Tokyo, et le soir, il rencontre le commissaire de son exposition et s’entretient avec les médias. Le samedi, il se réfugie chez lui pour créer des natures mortes. Araki ne prend pas de repos. Dans ses œuvres, sans qu’on y prenne garde, le regard est captivé, parfois happé par une beauté que l’on n’avait pas imaginée jusqu’alors. La force des œuvres d’Araki, dans lesquelles se mêlent vie et mort, sérénité et indécence, folie et humour, marque nos yeux au fer rouge et ce “serrement de cœur” qu’elles provoquent reste à jamais gravé dans notre mémoire.

©Nobuyoshi Araki

©Nobuyoshi Araki

Le cœur serré, Araki —
#01: Sur les traces des 75 années d’un génie de la photographie
#02: Libéré du cadre de l’époque, Araki va plus loin >
#03: Ces albums de l’époque de Dentsu, point de départ de l’œuvre d’Araki >
#04: Araki nous explique lui-même ses chefs-d’œuvre qui ont marqué l’histoire >
#05: Un mode de photographie multiforme, passant librement d’un appareil à l’autre >
#06: Des joyaux tout récents, des photos originales pour notre revue, sur cinq thèmes >