Tokyo vide sous l’objectif de Masataka Nakano

Le photographe traque les lieux déserts de la capitale peu après l'éclatement de la bulle économique japonaise dans sa série “TOKYO NOBODY”.

22.09.2020

TexteRebecca Zissmann

“Ginza Chuou-ku”, Jan. 1996 by Masataka Nakano, courtesy of Gallery ART UNLIMITED

S’il est un photographe habitué aux perspectives d’un Tokyo désert, c’est bien Masataka Nakano. Tout au long des années 90, il s’est attaché à photographier des lieux vides de la capitale pour sa série TOKYO NOBODY. Son utilisation d’un appareil photo à chambre grand angle 8×10 confère à ses clichés une impression d’infini et un grain intemporel. Aucun quartier n’échappe d’ailleurs à son objectif et même au cœur du tumulte d’un Shibuya ou d’un Shinjuku, il arrive à saisir de fugaces respirations.

 

Tokyo pour muse

Né en 1955 à Fukuoka et ayant grandi à Tokyo, Masataka Nakano devient photographe professionnel à la trentaine et travaille pour des campagnes publicitaires et de nombreux magazines. TOKYO NOBODY est sa première série à être éditée en 2000 chez Little More. C’est grâce à elle qu’il obtient le prix du meilleur espoir de la Société de Photographie japonaise l’année suivante. D’autres séries suivront, au cours de la décennie, avec la capitale pour sujet dont TOKYO WINDOWS (publiée en 2004) ou TOKYO FLOAT (2008), exposées notamment à la galerie ART UNLIMITED.

 

TOKYO NOBODY (2000), un livre de Masataka Nakano publié par Little More.

“Shinjuku Shinjuku-ku”, Jan. 2000 by Masataka Nakano, courtesy of gallery ART UNLIMITED

“Marunouchi, Chiyoda-Ku”, Jan. 2016 by Masataka Nakano, courtesy of gallery ART UNLIMITED

“Kyobashi Chuo-ku”, Jan. 1992 by Masataka Nakano, courtesy of gallery ART UNLIMITED

“Shibuya Shibuya-ku”, Aug. 1992 by Masataka Nakano, courtesy of gallery ART UNLIMITED