“L’été de Kikujiro”, sur les routes de l’enfance

Dans ce long métrage signé Takeshi Kitano, le cinéaste remise sa passion pour les gangsters et explore la mélancolie de la jeunesse.

29.06.2021

TexteClémence Leleu

© La Rabbia

De Takeshi Kitano on connaît Sonatine ou encore Hana-bi, des films qui ancrent la signature cinématographique du réalisateur : un attrait pour le petit monde des yakuza, un tropisme pour la violence stylisée et un humour un brin macabre. L’été de Kikujiro, long métrage sorti en 1999, en prend le contre-pied en donnant à voir les rudesses d’une enfance solitaire, loin du modèle de famille nucléaire cher à la société nippone. 

Une constante toutefois : le cinéaste s’y démultiplie. Takeshi Kitano à la réalisation, Beat Takeshi au générique des acteurs. Il y campe Kikujiro, un ancien yakuza rangé des affaires mais pas des affres du jeu, qui accompagne un jeune garçon, Masao en quête de sa mère. À 9 ans, le bambin vit à Tokyo avec sa grand-mère, seule figure familiale du quotidien, depuis le décès de son père et la disparition de sa mère, soit disant « très occupée par son travail. »

 

Une histoire inspirée du Magicien d’Oz

Le spectateur suit alors durant un peu plus de deux heures ce duo dont on ne sait pas très bien dire qui des deux tient la barre de cette épopée, inspirée du Magicien d’Oz. Le jeu fait office d’antidote à la rudesse de la vie, alors on s’y déguise, on se prend pour une libellule, on joue aux clones stylistiques pour échapper au silence des absents qui hante. Le tout sur une musique composée par Joe Hisaishi, célèbre compositeur de cinéma qui signe notamment des bandes originales pour Hayao Miyazaki

 

L’été de Kikujiro (1999), un film réalisé par et avec Takeshi Kitano, édité en DVD et disponible sur La Rabbia.

 

© La Rabbia

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