Yama Warashi, l’ère Jomon rencontre la musique psychédélique
Le groupe londonien dirigé par Yoshino Shigihara convoque le folklore préhistorique et la mythologie japonaise.
Avec l'aimable autorisation de PRAH Recordings.
L’univers est chaud, ensoleillé, ryhtmé par les synthétiseurs, lignes de basses et guitares ; le groupe Yama Warashi est guidé par la magie du Japon de l’ère Jomon et les contes de fées d’anciennes civilisations. Portés par les visions de Yoshino Shigihara, ses paysages sonores combinent le folk japonais et le rock psychédélique, le free jazz et les percussions africaines, pour proposer des sons nourris par la créativité et l’éclectisme de la scène musicale londonienne.
Son dernier titre “Makkuroi Mizu” (qui signifie « eau noire ») envoûte le public, l’entraîne vers un instant de bonheur partagé dans les espaces verts d’Hackney Marshes.
Les mélodies du mythe
Le nom Yama Warashi est issu des yokai du folklore japonais, et signifie « petit esprit enfantin de la montagne ». Le collectif art-rock porte en lui l’excentricité et la culture DIY de Bristol — où il était auparavant basé —, propres à la scène musicale alternative des salles de concert londoniennes. Le groupe puise ses influences à travers le monde, combine des sons évoquant la folie tribale à des instrumentalisations de koto, pour des performances faisant ressentir au public un bonheur brumeux. Au-delà de sa voix, Yoshino Shigihara est également artiste visuelle ; sa musique est accompagnée par des clips qu’elle réalise elle-même et des bandes dessinées aux couleurs vibrantes.
Les précédents albums du groupe — Moon Egg (2016) et Boiled Moon (2018) — introduisent dans le folklore japonais une forme de psychédélisme, le font vibrer. Ses paroles abordent avec légèreté les reliques des mystérieuses sociétés japonaises de l’âge de pierre, dont on estime qu’elles ont prospéré entre 14.000 et 300 avant notre ère. Dans “Kofun No Uta”, les sons des cors d’harmonie et de koto évoquent l’environnement des kofun — de massives tombes dont la forme évoque celle d’une serrure — aujourd’hui associés à la dimension mystérieuse de l’histoire japonaise. Autre titre, “Jyomon Doki Doki” donne vie aux haniwa, des poupées rituelles en terre cuite enterrées aux côtés des morts. Un autre single, “Dividual Individual”, investit l’univers de la pop psychédélique et prend la forme d’une ode aux écosystèmes naturels.
Les morceaux Dividual Individual (2021) et Makkuroi Mizu (2022) de Yama Warashi sont publiés par PRAH Recordings. Davantage d’informations sont disponibles sur son site officiel et sur sa page bandcamp.
Yoshino Shigihara - “Dividual Individual”. Avec l'aimable autorisation de PRAH Recordings.
Yama Warashi - “Boiled Moon” (2018). Avec l'aimable autorisation de PRAH Recordings.
Yama Warashi - “Moon Egg”. Avec l'aimable autorisation de PRAH Recordings.
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