Les bols chantants de Shimatani Shoryu Kobo
Ces “orin” servent lors des prières bouddhistes et sont façonnés selon une technique ancestrale de martelage du métal de la région de Toyama.
© Shoryu
Dans la ville de Takaoka, au cœur de la préfecture de Toyama, une région célèbre pour sa technique de travail du métal dite takaoka doki, l’atelier Shimatani Shoryu Kobo façonne des orin, des bols chantants utilisés durant la prière bouddhiste. Le son cristallin qui s’en dégage, obtenu par le glissement d’un bâton de percussion en bois sur les parois du bol, est utilisé comme support de méditation par les moines japonais.
Issu de la quatrième génération d’artisans, Yoshinori Shimatani recourt à la méthode traditionnelle du martelage (tankin), ainsi qu’à un savoir-faire transmis de père en fils depuis le début du XXème siècle. De fait, le procédé n’a que peu évolué : un plateau de laiton est patiemment frappé, puis recuit, pour être finalement soumis à un ajustement tonal, afin d’éviter toute fausse note. Trois mois après le coup de marteau initial, la création est terminée. Les bols chantants de l’atelier Shimatani Shoryu Kobo sont utilisés dans de nombreux temples à travers l’archipel japonais comme le célèbre temple Nanzenji à Kyoto, celui de Eiheiji à Fukui, Sojiji à Kanagawa, ou encore Naritasan à Fukuoka.
Plus d’informations sur la production de Shimatani Shoryu Kobo sur le site internet de l’atelier (en japonais).
© Shoryu
© Shoryu
© Shoryu
© Shoryu
© Shoryu
© Shoryu
LES PLUS POPULAIRES
-
“Mémoires d’une geisha”, déconstruction d’un fantasme
Inspiré d'une histoire vraie, le livre de Yuki Inoue offre un regard intime sur la vie de ces dames de compagnie au début du XXème siècle.
-
Un jardin japonais rare, caché au sein du temple Honen-in à Kyoto
Visible seulement deux fois par an, “Empty River”, aménagé par l’architecte paysagiste Marc Peter Keane, évoque le cycle du carbone.
-
La ville de Kurashiki, « petite Venise du Japon »
Le district de Bikan dans la ville de Kurashiki, avec la rivière Takahashi et ses nombreux canaux, a acquis la réputation d'être la Venise du Japon.
-
WaqWaq Kingdom, musique d'un folklore ultramoderne
Le duo de Shigeru Ishihara et Kiki Hitomi imprègne sa “club music” expérimentale et ses rythmes internationaux de mythologie japonaise.
-
Prodige de la sculpture sur sucre, Shinri Tezuka ranime une tradition ancestrale
Dans ses deux boutiques de Tokyo, l'artisan donne un nouveau souffle à l'art de l'“amezaiku”, qui consiste à sculpter des sucettes en sucre.