Houshi Ryokan, le plus vieil hôtel du monde
Ce ryokan existe depuis 718. Ancien sanatorium, il est devenu un lieu de villégiature où profiter du délassement des sources chaudes.
Courtesy of Awazuonsen Houshi Ryokan
Passer une nuit au Houshi Ryokan, c’est goûter à l’Histoire. Ce ryokan, édifié en 718, est depuis entre les mains de la même famille, la 46ème génération en 2019. Ce qui en fait également la plus vieille entreprise japonaise.
Des records qu’était bien loin d’imaginer, il y a plus de 1340 ans, le moine Taicho Daishi lorsqu’il crée Awazu-onsen près de Komatsu, une ville située sur la côte de la mer du Japon, afin de faire profiter les habitants du village des bienfaits des sources chaudes de la région. Très vite, un sanatorium est installé dans la station thermale afin de guérir les maux des visiteurs de plus en plus nombreux.
Un art de l’hospitalité transmis de génération en génération
En 718, le Houshi Ryokan est fondé par un disciple du moine Taicho Daishi, Garyo Houshi (houshi signifie « prêtre bouddhiste » en japonais), premier de la lignée, et le sanatorium cède alors sa place à un ryokan afin d’y accueillir les voyageurs de passage sur la côte.
1300 ans plus tard, il est toujours possible d’évoluer sur les pas de ces multiples générations qui se sont succédées pour accueillir les voyageurs et faire perdurer les valeurs d’accueil, chères à cette famille. « L’héritage de notre ancien hôtel a été chéri et cultivé jusqu’à ce jour, et continuera avec les générations futures », promettent Zengoro Houshi et sa femme, actuels propriétaires, sur le site internet du ryokan.
Chambres traditionnelles avec vue
Avec les années, l’endroit s’est peu à peu modernisé, sans pour autant perdre le charme un peu suranné des hôtels traditionnels japonais. Houshi Ryokan compte désormais 70 chambres, dont quelques suites, dispersées dans les quatre ailes qui composent le bâtiment et qui portent chacune le nom d’une saison. Les chambres sont fidèles au minimalisme nippon avec un sol en tatami, des shoji, ces fenêtres coulissantes en bois, du papier washi et de confortables futons pour dormir, sans oublier les traditionnels oreillers garnis de grains de riz.
Toutes les chambres donnent sur un magnifique jardin japonais où cèdres et pins sont entourés de mousses d’un vert éclatant. Ainsi, où que l’on soit dans ce ryokan, la nature n’est jamais bien loin. Une manière de rendre hommage à Toemon Sano, un maître jardinier, 16ème de sa génération, qui avait conçu le jardin japonais durant l’ère Edo afin qu’il donne l’impression de passer la nuit au cœur d’une forêt. On y trouve également le pavillon Enmeikaku, construit à l’ère Meiji (1869-1912) en bois de cyprès et qui a accueilli en son sein des membres de la famille impériale.
Bains et contemplation
Bien évidemment, le ryokan dispose de onsens, des bains de sources chaudes. Deux bains extérieurs : un mixte et un uniquement réservé aux hommes, donnant tous les deux sur le jardin que l’on peut ainsi observer pendant son bain. Et deux bains situés à l’intérieur : celui réservé exclusivement aux femmes et un autre que l’on peut privatiser sur demande pour profiter, seul(e) au monde, de cette bulle de réconfort nippon.
C’est Hisae, la fille de Zengoro Houshi, qui reprendra les rênes du ryokan. Une première dans la longue lignée d’héritiers tous masculins et un vent de nouveauté pour le Houshi Ryokan qui continuera de transmettre les traditions et la culture japonaise.
Plus d’informations sur Houshi Ryokan sur son site internet.
Adresse : Awazuonsen, Komatsu-shi, Ishikawa, Japon
Courtesy of Awazuonsen Houshi Ryokan
Courtesy of Awazuonsen Houshi Ryokan
Courtesy of Awazuonsen Houshi Ryokan
Courtesy of Awazuonsen Houshi Ryokan
Courtesy of Awazuonsen Houshi Ryokan
Courtesy of Awazuonsen Houshi Ryokan
LES PLUS POPULAIRES
-
“Buto”, la danse des ténèbres révolutionnaire
Né dans un contexte d’après-guerre rythmé par des mouvements contestataires, cet art subversif rejette les codes artistiques traditionnels.
-
La tradition des œufs noirs du volcan de Hakone
Dans la vallée volcanique de Owakudani, de curieux œufs noirs aux vertus bienfaisantes sont cuits dans les eaux sulfuriques.
-
Maquereau grillé façon kabayaki par Tim Anderson
Le chef américain revisite les traditionnelles anguilles kabayaki japonaises en faisant varier l'ingrédient principal.
-
Jinbocho, le quartier des libraires de Tokyo
Les environs de Chiyoda-ku sont réputés pour leurs librairies d'occasion, maisons d'édition et autres curieux antiquaires.
-
Les plats alléchants des films du Studio Ghibli sont bien plus que des détails
La nourriture, souvent inspirée de recettes appréciées des réalisateurs, est un élément majeur de l'intrigue de ces films d'animation.