Maison Suisen, la philosophie d’un “ryokan” à Paris
Ce salon de massage recrée l'ambiance des auberges traditionnelles japonaises et offre des soins inspirés du “shiatsu”.

© Maxime Frogé
Avec sa façade en bois brûlé, ce salon de massage japonais détonne en plein coeur du Haut Marais. Pensé comme un ryokan (auberge traditionnelle), ce spa imaginé par Sandra Jollet a pour mot d’ordre l’omotenashi qui signifie l’hospitalité nippone.
L’expérience dans ce lieu inédit commence dès l’entrée. Après avoir passé un noren (un court rideau fendu en tissu), il faut troquer ses chaussures pour des pantoufles, puis se parer d’un délicat jinbei (un vêtement d’intérieur ou de nuit) avant de se voir offrir un thé vert de bienvenue servi dans une tasse en céramique.
Des praticiennes japonaises
Plafond en bambou, lampes en papier washi (un papier fait à la main), portes fusuma (une porte coulissante en bois)… L’immersion est totale. « Je souhaite insuffler ce dépaysement, que le client oublie qu’il se trouve en plein centre de Paris », exprimait la fondatrice à Mint Magazine. Dans ce centre de soins, les échanges se font à voix basse et les déplacements à pas feutrés. Grâce à différentes techniques de massage dispensées par des praticiennes japonaises expérimentées, la maison Suisen a pour dessein de procurer au client un moment de sérénité et d’harmonisation des énergies vitales.
Le ryokan, affiné pendant cinq ans par Sandra Jollet, a pour emblème un narcisse jaune. « Cela signifie prendre soin de soi, se retrouver avec soi-même. C’est une image qui me plaît particulièrement car selon moi on renaît aussi après un massage shiatsu », démystifiait la propriétaire des lieux avec Mint Magazine.
Des soins issus de la médecine japonaise traditionnelle
Convertie par son père acupuncteur, elle souhaite faire honneur à cette thérapie manuelle à travers cinq prestations exclusives. Wa (harmonie), Jaku (quiétude), Sei (pureté), Kei (respect) et enfin Fuku (bonheur). Du shiatsu traditionnel ou à l’huile aromatique, au soin jeunesse du visage, en passant par un raffermissement de la silhouette et du bien-être du ventre, toutes ont été inspirées de cette médecine japonaise aux nombreux bienfaits.
En fonction des besoins des visiteurs et des saisons, la carte des traitements se personnalise. Après une heure ou deux de détente, la maison Suisen propose à la vente une gamme de thés verts ainsi que des théières et autres accessoires. « La sélection de thé est particulière, ils viennent tous directement du Japon près du Mont Fuji, j’ai pris le temps de les sélectionner », racontait l’hôtesse de la maison à L’Arrogante.
Plus d’informations sur la maison Suisen sont à retrouver sur son site internet.

© Maxime Frogé

© Maxime Frogé

© Maxime Frogé
LES PLUS POPULAIRES
-
“Les miracles du bazar Namiya”, correspondance fantastique
Dans ce roman de Keigo Higashino, trois amis sont amenés à modifier la réalité par l'intermédiaire de lettres dont ils sont les destinataires.
-
William Klein, un Américain dans le Japon d’après-guerre
Dans son ouvrage “Tokyo 1961”, à la manière d’un photo-journal, le photographe documente un pan de la société japonaise hors norme.
-
Taketomi, une île figée dans le temps
Ici, pas de route goudronnée, d’immeuble de plusieurs étages ni même de “konbini”, ces petites supérettes pourtant incontournables au Japon.
-
Lily Deakin a retrouvé l'insouciance de l'enfance grâce à la pole dance
Malgré les clichés hypersexualisés qui l'entourent, cette discipline qui apporte force physique et confiance en soi se développe au Japon.
-
Les enfants-robots futuristes du céramiste Shigeki Hayashi
S'inspirant de la céramique traditionnelle de sa région natale, l'artiste façonne des sculptures d'humanoïdes dignes de science fiction.