Les illustrations calligraphiques d’Iñigo Gutierrez
Inspiré du “shodo”, la calligraphie japonaise, l'artiste espagnol établi à Tokyo retranscrit une certaine nostalgie au travers de ses oeuvres.
Les traits de pinceaux sont vifs, l’encre noire tranche avec le velouté du papier. Iñigo Gutierrez s’inspire du shodo, la calligraphie japonaise, dans ses illustrations poétiques qui ne sont pas sans rappeler le travail de Jean Cocteau.
Originaire de Burgos, une petite ville espagnole, l’artiste est établi à Tokyo depuis cinq ans. Il dessine régulièrement pour la presse (Elle, Condé Nast Traveler, Esquire Japan) et collabore avec la mode : ses imprimés ont été repris par la marque japonaise MUVEIL et il a signé une collection capsule pour Zara Man.
Du papier washi au papier peint
Iñigo Gutierrez se pique aussi de design. Iñigo Studio, le nom de son atelier, est à l’origine du papier peint coloré qui orne les murs de l’espace de co-working Sloth Jinnan. Plus récemment, l’illustrateur a associé son nom à Ikea, marque pour laquelle il a marié objets anciens et meubles modernes.
La nostalgie est au coeur du travail de l’artiste qui sème des éléments du passé au fil de ses oeuvres, qu’ils proviennent de la mythologie grecque ou des paysages de l’Amérique des années 1950. Dans son temps libre, Iñigo Gutierrez aime d’ailleurs parcourir les librairies d’occasion du quartier tokyoïte de Jimbocho, à la recherche de livres d’art de grands maîtres qui déclencheront peut-être l’étincelle de l’inspiration.
Plus d’informations sur le travail de Iñigo Gutierrez sur le site internet de l’artiste et sur son compte Instagram.
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