Nozomi Suzuki photographie l’invisible
L’artiste japonaise, doctorante en art intermédia, utilise une technique analogique pour découvrir et visualiser les souvenirs cachés.
© Nozomi Suzuki - rin art association - photo de Shinya Kigure
Depuis longtemps, la jeune photographe Nozomi Suzuki est fascinée par la mémoire des choses. « J’utilise l’argentique pour dévoiler et visualiser des souvenirs cachés », explique-t-elle à la Rin Art Association. « La photographie est un catalyseur qui unit l’image et son support-médium, c’est une façon de transformer cette image en substance physique. »
Des matériaux récupérés comme base de ses clichés
Diplômée en art intermédia de l’Université des Arts de Tokyo, Suzuki aime utiliser le trou de la serrure de sa porte comme sténopé, un système de photographie rudimentaire qui permet de reproduire une image après passage de la lumière par un petit orifice. L’artiste récupère aussi des chambranles de fenêtres de bâtisses sur le point d’être démolies. Ainsi naît la magie. Derrière le cadre d’une fenêtre que l’on dirait sur le point de se désintégrer se dessine un paysage anonyme en noir et blanc, intrigant dans son aveuglante blancheur. Une manière étrange, presque irréelle, d’imprimer la mémoire.
Le travail de Nozomi Suzuki peut être consulté sur le site internet de la Rin Art Association.
© Nozomi Suzuki - rin art association - photo de Shinya Kigure
© Nozomi Suzuki - rin art association - photo de Shinya Kigure
© Nozomi Suzuki - rin art association - photo de Shinya Kigure
© Nozomi Suzuki - rin art association - photo de Shinya Kigure
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