La reine du rangement Marie Kondo crée la polémique avec l’ouverture de sa boutique
Réputée à travers le monde comme étant l’icône japonaise du rangement, Marie Kondo, la reine de l’organisation et l’impératrice du tri domestique libérateur et gratifiant, ne cesse de conquérir le coeur de nombreux foyers aussi bien américains, qu’européens ou encore asiatiques avec sa méthode “KonMari”. Si aujourd’hui son art de vivre rayonne à l’international, Marie Kondo ne s’est faite connaître qu’en 2011, grâce à son best-seller “La magie du rangement”, vendu à plus de six millions d’exemplaires. Depuis, sa vision contemporaine et minimaliste du rangement ne cesse de s’affirmer aux quatre coins du monde.
À tel point qu’en janvier 2019, Netflix lui dédiait sa série documentaire “l’art du rangement avec Marie Kondo”. Très attendue par ses milliers de fans, la série de cinq épisodes – qui s’apparente à une émission de télé-réalité façon “Super Nanny” – met en scène cinq familles américaines désabusées par leur train de vie quotidien intense qui laisse peu de place au rangement. Telle une vraie petite fée de l’organisation (et du logis), Marie Kondo intervient donc pour les épauler et les aiguiller afin d’optimiser leur espace intérieur en les encourageant à se séparer de leurs objets “qui ne leur procurent aucune joie”. Après un véritable travail antérieur qui vise à comprendre comment et pourquoi le désordre a pris le dessus sur leur vie, les protagonistes s’attaquent ensuite au vif du sujet : le rangement de leur habitation.
Courtesy of Netflix
Seulement, si l’enthousiasme suscité par la méthode elle-même fait l’unanimité, de nombreuses voix se sont rapidement élevées à l’encontre de Netflix. La plateforme participerait ainsi au renforcement de la charge mentale portée par les femmes qui apparaissent dans la série comme les principales fautives de ce désordre ménager. Un faux-pas reproché également à la l’impératrice du minimalisme.
À la fin de l’année 2019, la papesse du rangement s’est d’ailleurs attiré une nouvelle fois les foudres des internautes après l’annonce de l’ouverture de sa boutique d’objets (hors de prix). Et pour cause, si Marie Kondo ne cesse de prôner une vision raisonnée de l’aménagement, la jeune femme a pourtant ouvert une boutique en ligne qui propose de nombreux bibelots et autres objets d’inspiration japonaise. Une décision certes lucrative, mais qui va totalement à l’encontre de sa philosophie supposément détachée du matérialisme.
Courtesy of Netflix
Si ce “grand écart philosophique” en a surpris plus d’un, cette “collection d’objets qui apportent une étincelle de joie à Marie et améliorent votre quotidien”, surprend encore plus lorsque l’on découvre leurs prix faramineux. Par exemple, pour une corbeille de fruits il faut compter 84 dollars, pour une louche 96 dollars, une bougie 86 dollars et pour une boîte de rangement (le graal de la méthode “Konmari”) il faudra débourser 75 dollars. Rien que ça !
Le temps où Marie Kondo proposait de jeter le superflu est-il révolu ? Avec l’ouverture de sa boutique en ligne, Marie Kondo remet en cause toute sa méthode qui ne serait alors réservée qu’aux classes aisées. Pourtant, son manifeste adressé à tous soutenait un tout autre propos. Si son activité économique semble avoir pris le dessus sur son professionnalisme, son livre reste néanmoins très inspirant et visionnaire. Une méthode qui vise à contrer la surconsommation grandissante, en choisissant de ne s’entourer que des objets nécessaires et qui nous “procurent de la joie”.
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