Nomadic life, le Japon autour du monde
©Gerardo Osio
Transformer chaque endroit de la planète en un lieu chaleureux et accueillant, telle est l’ambition du projet Nomadic Life, conçu par le designer Gerardo Osio.
Un projet qui s’inscrit dans l’air du temps, où la mobilité est reine. Aux amateurs de vanlife, de voyages au long cours ou encore à ceux qui sont contraints par leur travail à de nombreux déplacements, Nomadic Life apporte un soupçon de permanence. “De nos jours, les gens se déplacent beaucoup d’un endroit à l’autre perdant ainsi le sentiment d’appartenance à un lieu”, détaille le designer mexicain. “La maison est un lieu où nous développons nos activités les plus essentielles telles que manger et se reposer. C’est aussi un espace où nous pouvons nous reconnecter avec nous-mêmes, loin de toute distraction de la vie quotidienne.”
Avec un set de vaisselle, un kit de couchage et quelques accessoires de décoration tels qu’un bougeoir et un vase, Nomadic Life permet aux voyageurs de garder auprès d’eux une poignée d’objets facilitant la création d’un espace familier, peu importe l’endroit où ils se trouvent.
Valoriser l’artisanat japonais
Imaginé par le designer mexicain, mais réalisé en collaboration avec six ateliers d’artisanat traditionnel japonais, tous les objets sont fabriqués à la main par les artisans de Kyoto, Fukui et Okayama.
“Ce projet a pour objectif de montrer comment la culture et les métiers traditionnels japonais peuvent résoudre les problèmes de la réduction des espaces de vie et du style de vie nomade. Ils apportent la simplicité, la praticabilité et l’essence de leurs deux principales philosophies religieuses (bouddhisme et shinto) à ces phénomènes vivants contemporains”, explique Gerardo Osio.
Confectionnés à partir de matériaux naturels comme le bois, la paille, le coton, la pierre, le cuir ou encore le cuivre, les objets de cet écrin nomade sont conçus pour se patiner et durer dans le temps.
Fait de cyprès japonais, le coffret est inspiré des boîtes japonaises utilisées par les moines bouddhistes, appelées Hakozen, dans lesquelles ils rangent leurs ustensiles de cuisine. Le tatami est quant à lui fabriqué à partir de paille d’igusa et tissé de manière traditionnelle. Sa couleur initiale, tirant sur le vert, se transforme avec le temps en un jaune doux, dégageant une délicieuse mais subtile odeur d’herbe séchée.
Le coussin, fabriqué à partir de coton, est inspiré du coussin traditionnel utilisé dans la méditation zen. Conçu pour être utilisé pour la méditation ou l’assise, il fait également office d’oreiller.
La vaisselle en cuivre est quant à elle martelée et polie à la main. Tandis que le vase et le bougeoir sont tous deux façonnés dans une pierre bleutée. “Avoir un vase est un moyen facile de faire entrer la nature dans notre espace”, confie Gerado Osio, “le bougeoir, qui peut se transformer également en porte-encens, nous démontre que le feu peut nous apporter de la chaleur, mais aussi de la lumière et des arômes.”
Nomadic life permet ainsi de transporter à travers le monde un peu de la poésie japonaise, tout en offrant à ses utilisateurs un point de repère dans ce monde en perpétuel mouvement.
©Gerardo Osio
©Gerardo Osio
©Gerardo Osio
©Gerardo Osio
©Gerardo Osio
LES PLUS POPULAIRES
-
COMME des GARÇONS, la mode déconstruite de Rei Kawakubo
Erigée en opposition aux normes esthétiques occidentales la marque bouscule les notions de beauté, de genre et de corps.
-
Les “sento” et saunas les plus en vogues à Tokyo
La culture des bains est toujours vivace à la capitale où bains publics et saunas pensés par des architectes de renom ne cessent d'ouvrir.
-
“Dans les eaux profondes”, un essai qui mêle intime et politique
Akira Mizubayashi décrypte dans son ouvrage le rituel du bain japonais, ciment d'une société dont il critique les nombreux travers.
-
À l’époque Edo, les criminels étaient tatoués
Les tatouages traditionnels avaient une signification très forte, les meurtriers étaient tatoués sur le visage, les voleurs sur le bras.
-
“Pachinko” - le flipper japonais
Les flippers japonais, très lucratifs malgré l'interdiction des jeux d'argent dans le pays, cachent une réalité sociale peu reluisante.