Une exposition explore le fabuleux destin de la lampe en papier japonaise
Le Musée des Arts Décoratifs et du Design de Bordeaux a consacré, en mai 2019, une exposition à la lampe de papier japonaise.
Luminaires Akari conçus par Isamu Noguchi entre 1952 et 1983. Fabrication Ozeki Co, Gifu. Distribués en France par Sentou / © madd-bordeaux
Dite “chochin” dans sa langue originelle, la lampe en papier montée sur une structure de bambou, est née au 11e siècle au Japon, a traversé les âges sans que son aura et sa popularité ne faiblissent – jusqu’à ce que le sculpteur et designer Isamu Noguchi s’en empare dans les années 1950 pour la réinventer à travers plus d’une centaine de modèles devenus cultes, et exporte son succès à l’international.
Un appropriation par le mass market
Au cours de la deuxième moitié du 20e siècle, les lampes “Akari” – qui signifie lumière, en japonais – ont fait l’objet d’une appropriation par les enseignes mass market. À travers des archives photographiques, des esquisses et des modèles de lampes empruntés autour du monde pour l’occasion, le musée bordelais est revenu sur l’incroyable destin de cet objet ordinaire, et expose les designers, comme Ymer & Malta, qui perpétuent sa légende.
Dans la salle dédiée à l’atelier pour enfants, une centaine de chōchin provenant de l’atelier Tanaka Shōten à Yame (île de Kyushu, préfecture de Fukuoka) / © Mathieu Peyroulet
Dans la salle dédiée à l’atelier pour enfants, une centaine de chōchin provenant de l’atelier Tanaka Shōten à Yame (île de Kyushu, préfecture de Fukuoka) / © Mathieu Peyroulet
Shigeru Uchida, collection Papermoon, 1990 Fabrication Asano, Gifu / © madd-bordeaux - I. Gaspar Ibeas
Avenue Benten-dori à Yokohama, vers 1890. Collection Photovintagefrance
Fabricants de lanternes en papier dites chōchin peignant - Début du XXème siècle / © New York Public Library - D.R.
Détail du salon de la villa de l’industriel Duccio Reggiani près de Bergame (Italie) avec un Akari 10A d’Isamu Noguchi / © Magazine L’Oeil - Pierre Berdoy. Source : « Villa Reggiani », L’Oeil n°99, mars 1963, p. 64, photographie par Pierre Berdoy
As Moveable as Butterflies. Les chōchin du Japon
Musée des Arts décoratifs et du Design
39 rue Bouffard, 33000 Bordeaux
Du 31 janvier au 19 mai 2019
madd-bordeaux.frLES PLUS POPULAIRES
-
Exploration de l'intime dans “The Sound of Water” à visionner en ligne
Ce film de J.B. Braud met à nu les émotions les plus profondes, à travers le prisme de la trahison, de la fuite et de la rédemption.
-
AD CULTUREUn nouveau voyage à Hyogo en immersion dans la littérature et la cuisine occidentale
Kinosaki Onsen a beaucoup inspiré les écrivains, alors que les anciens restaurants occidentaux de Kobe évoquent des saveurs du passé.
-
Akira Kurosawa, derrière le réalisateur, le peintre
Celui qui est considéré comme un des plus grands cinéastes japonais du XXème siècle était aussi un dessinateur marqué par l’expressionnisme.
-
Les visions grotesques du bouddhisme de Shintaro Kago
Dans la série “Mandalism”, cet artiste renommé d'“ero-guro” livre une interprétation viscérale et répugnante de motifs bouddhiques.
-
Dieu est connecté dans “Serial Experiments Lain”
Cet anime cyberpunk expérimental de la fin des années 1990 dépeint une réalité déformée à l'ère de la communication de masse.