Une œuvre fondatrice de Yayoi Kusama ressuscitée à la Fondation Louis Vuitton
Yayoi Kusama, Infinity Mirror Room - Phalli’s Field (or Floor Show), 1965/2013, vue d'installation, galerie 11, exposition La Collection de la Fondation : le parti de la peinture, Fondation Louis Vuitton Paris, du 20 février au 26 août 2019. Crédit artiste : © Yayoi Kusama Crédit photo : © Fondation Louis Vuitton / Marc Domage
Une pièce aux murs parés de miroirs. Au sol, une forêt désordonnée de sculptures bourrées de coton -que l’on pourrait assimiler à des coussins- à pois rouges sur fond blanc. Phalli’s Field, au nom plus qu’évocateur, est probablement l’une des œuvres les plus célèbres de Yayoi Kusama.
Mise au point en 1965 à New York, elle annonce un tournant dans la carrière de l’artiste qui développe alors ses Mirror Rooms, un travail sur la réflexion et la place du corps dans la réalité. Immersive, Phalli’s Field va devenir le lieu de performances et mises en scène de l’artiste. Il existe une photographie renommée de Yayoi Kusama habillée d’une combinaison rouge, alanguie dans ce champ de sculptures fongiques.
C’est au dernier étage du vaisseau futuriste de la Fondation Louis Vuitton que cette installation a pris ses quartiers, dans le cadre de l’exposition « La Collection de la Fondation. Le Parti de la Peinture » qui a lieu jusqu’au 26 août. Une occasion inestimable de s’immerger dans les racines de l’œuvre d’une des plus grandes artistes japonaises contemporaines.
Courtesy of Ota Fine Arts, Tokyo/Singapore; Victoria Miro, London; David Zwirner, New York. © Yayoi Kusama
Yayoi Kusama. Infinity Mirror Room - Phalli’s Field (or Floor Show), 1965/2013. Collection de la Fondation Louis Vuitton Paris. © Yayoi Kusama. Photo : Courtesy Yayoi Kusama Studio, Ota Fine Arts, Tokyo / Singapore and Victoria Miro, London
LES PLUS POPULAIRES
-
Guide de survie en société d'un anti-conformiste, épisode 1 : Les choses que je fais en secret pour éviter qu’on ne lise dans mes pensées
Dans cette série, l'auteur Satoshi Ogawa partage les stratégies originales qu’il met en place pour faire face aux tracas du quotidien.
-
Chiharu Shiota, fils rouges de l'âme
L’année dernière, plus de 660 000 personnes ont visité la rétrospective Chiharu Shiota: The Soul Trembles au musée d’art Mori.
-
Kodo Nishimura ou comment le bouddhisme accompagne la communauté LGBTQ+
D’enseignements sacrés millénaires, ce jeune moine a su tirer des notions d’inclusivité et d’expression aussi modernes que nécessaires.
-
Mokuren, des couteaux japonais pour tous
Imaginés par Elise Fouin et le coutelier Yutaka Yazaki, ces ustensiles s’adaptent au marché européen sans sacrifier à la technicité nippone.
-
Umami Paris, des ingrédients japonais haut de gamme
Cette épicerie spécialisée dans les produits artisanaux de qualité se fournit directement auprès de petits producteurs japonais.