Ryuichi Sakamoto dédie un concert à son public chinois
L'artiste a montré son soutien aux personnes confinées en Chine à cause de l'épidémie de Covid-19 avec une vidéo mise en ligne sur Youtube.

Ryuichi Sakamoto © KAB America
Ryuichi Sakamoto, musicien et fondateur du groupe Yellow Magic Orchestra devait jouer, fin février 2020, à la Fondation d’art contemporain de Pékin, dans le cadre de l’exposition Voluntary Garden. Neuf musiciens, dont le compositeur japonais, devaient réaliser des performances improvisées dans le jardin traditionnel de la fondation, entourés d’installations sonores et vidéos. Mais l’épidémie de Covid-19 a entrainé l’annulation du concert, que les organisateurs ont décidé de maintenir en ligne, sur la plateforme chinoise Kuaishou.
C’est dans son appartement new-yorkais que Ryuichi Sakamoto a participé à cet événement, rebaptisé pour l’occasion Voluntary Garden Online Concert: Sonic Cure. Une performance publiée ensuite sur la chaîne Youtube du musicien. Col roulé et lunettes rondes sur le nez, il improvise pendant trente minutes, le tout, dans une ambiance en noir et blanc.
Un concert digital et intimiste
Une performance éclectique, presque méditative, où l’on peut voir le musicien improviser des sons en faisant s’entrechoquer délicatement des pierres, avant de les faire glisser contre une cymbale ou de les laisser tomber dans un récipient de terre cuite. Ryuichi Sakamoto s’empare ensuite d’un bol de cristal et d’un bol tibétain qu’il fait résonner à l’aide d’un archet, avant de s’installer au piano puis de poursuivre à la guitare électrique.
L’artiste a réitéré l’expérience en avril, sur sa chaîne Youtube, où il a posté le concert Playing the piano for the isolated à destination des personnes isolées.
Voluntary Garden Online Concert: Sonic Cure (2020), un concert de Ryuichi Sakamoto à visionner sur sa chaîne Youtube.

© Ryuichi Sakamoto - Capture écran Youtube

© Ryuichi Sakamoto - Capture écran Youtube

© Ryuichi Sakamoto - Capture écran Youtube
LES PLUS POPULAIRES
-
« C’est un plaisir sincère que mes objets soient reconnus comme appartenant au cercle du Mingei »
Les couverts de laiton soigneusement façonnés par Ruka Kikuchi dans son atelier de Setouchi sont appréciés dans tout le Japon et ailleurs.
-
« Le Mingei reste toujours insaisissable, cent ans après sa naissance »
Sō Sakamoto est un potier d’Onta-yaki, une forme de céramique datant du XVIIIe siècle mise en avant par Sōetsu Yanagi, fondateur du Mingei.
-
« On dit souvent qu’il faut apprendre de ses échecs… mais est-ce vraiment si simple ? »
Dans “Guide de survie en société d'un anti-conformiste”, l'auteur Satoshi Ogawa partage ses stratégies pour affronter le quotidien.
-
Du Japon vers le monde, des photographes appelés à s’imposer à l’international
Le T3 PHOTO FESTIVAL 2025 expose cinq photographes japonais émergents et confirmés, afin de soutenir leur rayonnement à l’étranger.
-
“Le Japon interdit”, l'oeil d’Irina Ionesco
Dans cet ouvrage, la photographe va au plus près des corps, révélant ceux, tatoués, de “yakuza” ou celui, érotisé, d'une artiste underground.



