À Tokyo, la mode est unisexe
La jeunesse japonaise se joue de plus en plus des codes du vêtement, transcendant les frontières du genre.

Instagram : ryuzi33world929
Certains créateurs japonais mettent en avant des créations unisexes afin de briser les fondements d’une mode hétéronormée. Des valeurs que prônent notamment Yohji Yamamoto et Rei Kawakubo à travers leurs collections. Et ce, depuis les années 1980.
Aujourd’hui, la mode occidentale tend à dénaturer des archétypes, tandis qu’à Tokyo, elle n’a plus de genre depuis déjà plusieurs années. Le magazine I-D a ainsi sondé la jeunesse tokyoïte sur son style et sa vision de la mode. Toutes les personnes interrogées sont unanimes : à l’heure actuelle, tout le monde est libre de s’habiller comme il le souhaite. Elles évoquent également une tendance observée auprès des hommes, qui adoptent de plus en plus facilement la mode kawaii grâce à une implémentation grandissante du style féminin dans la mode masculine japonaise.
Les Japonais n’hésitent ainsi pas à porter des jupes, des jeans slim et à se maquiller tout en s’amusant à mêler les couleurs. Les filles, quant à elles, arborent des smokings, juxtaposent des pièces ou portent des coupes beaucoup plus amples, souvent réservées à la gent masculine. Si les regards sont parfois remplis de jugement, la peur de paraître vulgaire s’estompe petit à petit. Un effacement du genre qui incite la jeunesse japonaise à adopter des tenues reflétant sa personnalité, et qui inspire ses compères occidentaux.
View this post on Instagram
LES PLUS POPULAIRES
-
“Buto”, la danse des ténèbres révolutionnaire
Né dans un contexte d’après-guerre rythmé par des mouvements contestataires, cet art subversif rejette les codes artistiques traditionnels.
-
L'audace d'après-guerre du mouvement japonais Gutai
Ce courant incarne le renouveau de l'art japonais en apportant une importance considérable aux matériaux et à la performance.
-
Les hommes de bois de Nagato Iwasaki
Dans sa série “Torso”, l'artiste sculpte des statues d’hommes et femmes à partir de bois flotté, qu’il place ensuite dans la nature.
-
Namio Harukawa, maître du dessin SM
“Garden of Domina” offre une plongée dans l’univers d'une icône de l'“oshiri”, dont l’œuvre a aujourd’hui atteint le monde entier.
-
Ryo Fukui — Redécouverte d’une légende du jazz japonais
La discographie du pianiste a été rééditée à la demande du public, illustrant un regain d'intérêt pour ce genre musical au sein de l'archipel.



