Akizuki-no-tori, vivre à la frontière
Cette maison d'hôtes inspirée des résidences de samouraïs a été pensée comme un trait d'union entre l'ancien et le nouveau.

© Nacása & Partners Inc. FUTA Moriishi
C’est dans la ville d’Akizuki, au cœur de la préfecture de Fukuoka sur l’île de Kyushu, que se niche la bâtisse Akizuki-no-tori. Imaginée par l’architecte Teppei Fujiwara, à la tête du cabinet Fujiwalabo, elle se situe à la frontière de l’ancienne ville, construite dans une vallée creusée par le débit de la rivière Notori, et de sa nouvelle extension. L’idée de frontière, de trait d’union entre l’ancien et le nouveau ont été les inspirations des architectes pour concevoir cette maison d’hôtes.
« Plutôt que de nous lancer directement dans la conception, nous avons été inspirés par la question de savoir quel type d’architecture devrait exister ici, et nous avons donc commencé notre processus de conception en établissant un dialogue critique par le biais de visites régulières », explique l’architecte. Au cours de ses recherches, le cabinet est alors intrigué par les bâtisses dites nagayamon, des maisons en longueur, dans lesquelles vivaient les samouraïs. Fujiwalabo s’est alors fortement inspiré de ces constructions pour élaborer son projet Akizuki-no-tori, livré en 2018 et qui en reprend les principaux codes : une forme longue, où l’espace public du rez-de-chaussée laisse la place aux appartements privés au premier étage.
Des vestiges de la féodalité
Cette maison d’hôtes se veut donc un lien entre passé et présent, puisqu’elle reprend les codes architecturaux du Japon médiéval, augmentés d’une dose de modernité. La structure principale est en bois, mais les volumes surélevés sont soutenus par un ensemble de fines colonnes en acier pour accentuer la sensation de flottement.
Les murs extérieur habillés de bardage bois sont peints en noir pour s’harmoniser avec le paysage. Quant à l’intérieur, il est aussi un alliage entre la tradition et le design : le bois et le minimalisme sont de mises, mais l’épure des lignes est portée par l’esthétique brute du béton et du sol enduit à la main, mélangé avec de l’encre noire sumi. « Un équilibre pour éviter que les choses ne soient statiques, tout en conservant l’humilité des intentions du projet », conclut Teppei Fujiwara.
Akizuki-no-tori (2018), un projet de l’architecte Teppei Fujiwara à retrouver sur le site du studio Fujiwalabo.

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