Le trophée Kawatsura x TANGENT attribué
Le LEXUS DESIGN AWARD est un concours international de design qui s’adresse aux créateurs de demain. Les finalistes et le lauréat du Grand Prix de la 8ème édition ont reçu un trophée fabriqué en laque de Kawatsura, un art ancestral cultivé dans la préfecture d’Akita, dans la région du Tōhoku. La laque de Kawatsura a vu le jour il y a près de 800 ans, lorsqu’elle est venue orner les armes et les armures du shogunat. Si plusieurs régions du Japon fabriquent des objets en laque, ceux de Kawatsura se caractérisent par leur finition solide, obtenue en appliquant de la laque brute directement sur la base du bois.

Le trophée, sculpté dans un simple morceau de bois en forme de prisme, représente une grille de calandre, l’un des symboles de Lexus. L’enchevêtrement de points s’inspire du maillage d’une calandre.
Le design du trophée a été conçu par Hideki Yoshimoto, un designer japonais installé au Royaume-Uni. Hideki Yoshimoto possède un parcours impressionnant : après avoir obtenu un master en ingénierie spatiale à l’université de Tokyo, il s’est inscrit au Royal College of Art, où il a décroché son doctorat en ingénierie de conception. En 2013, il a remporté le tout premier LEXUS DESIGN AWARD grâce à son œuvre intitulée « INAHO ». Fondateur du studio de design TANGENT, à Londres, il suscite actuellement l’intérêt du monde entier grâce aux installations qu’il crée pour Hermès.

Hideki Yoshimoto
Le processus fondamental de la fabrication des objets en laque de Kawatsura consiste à sécher le bois, à le couper selon la forme désirée puis à appliquer la couche de laque. La plupart de ces opérations peuvent désormais être réalisées à l’aide de machines. Néanmoins, pour ce trophée, l’ensemble du processus a été réalisé à la main par des artisans. Le trophée du Grand Prix a été coloré selon la technique du Byakudan, dans laquelle la base du bois est recouverte d’une poudre argentée puis d’une laque transparente. La surface marron foncé est exposée aux rayons UV petit à petit pendant une longue période, jusqu’à ce qu’elle commence à briller. Hideki Yoshimoto est bien placé pour savoir que le Grand Prix marque le début de la carrière professionnelle de son lauréat. En utilisant la laque de Kawatsura, dont la beauté s’accroît au fil du temps, Hideki Yoshimoto évoque peut-être la propre image du lauréat, qui se perfectionne tout au long de sa carrière.
LES PLUS POPULAIRES
-
« C’est un plaisir sincère que mes objets soient reconnus comme appartenant au cercle du Mingei »
Les couverts de laiton soigneusement façonnés par Ruka Kikuchi dans son atelier de Setouchi sont appréciés dans tout le Japon et ailleurs.
-
« Le Mingei reste toujours insaisissable, cent ans après sa naissance »
Sō Sakamoto est un potier d’Onta-yaki, une forme de céramique datant du XVIIIe siècle mise en avant par Sōetsu Yanagi, fondateur du Mingei.
-
« On dit souvent qu’il faut apprendre de ses échecs… mais est-ce vraiment si simple ? »
Dans “Guide de survie en société d'un anti-conformiste”, l'auteur Satoshi Ogawa partage ses stratégies pour affronter le quotidien.
-
Du Japon vers le monde, des photographes appelés à s’imposer à l’international
Le T3 PHOTO FESTIVAL 2025 expose cinq photographes japonais émergents et confirmés, afin de soutenir leur rayonnement à l’étranger.
-
“Le Japon interdit”, l'oeil d’Irina Ionesco
Dans cet ouvrage, la photographe va au plus près des corps, révélant ceux, tatoués, de “yakuza” ou celui, érotisé, d'une artiste underground.



