Koji Orii, alchimiste du cuivre turquoise
Issu d'une famille de fondeurs d'alliages de cuivre, l'artisan a développé une technique de coloration du métal qui a fait sa renommée.
© momentum factory Orii, Co.,Ltd.
Dans la préfecture de Toyama se trouve la ville de Takaoka, où une poignée d’artisans perpétue depuis 400 ans la tradition du travail du métal. À l’instar des créateurs de Nousaku, mais aussi de Koji Orii qui dirige momentum factory Orii.
Ce dernier a mis au point une technique qui lui permet de créer du cuivre bleu, avec lequel il conçoit aussi bien des pièces architecturales pour des édifices nippons que des objets du quotidien comme des horloges, des coques de téléphone ou des boucles d’oreilles.
Une singularité issue de l’éclatement de la bulle économique
Issu de la troisième génération d’une famille de fondeurs d’alliages de cuivre, Koji Orii a pris la relève lors de l’éclatement de la bulle économique nippone, advenu entre 1986 et 1990. En découle alors une chute de la demande des accessoires bouddhistes, jusque-là fabriqués par les siens (et par la plupart des entreprises alentour).
Cela incite l’artisan à se démarquer de la concurrence. Débutent alors pour lui deux années d’expérimentations intenses sur le mode essai-erreur, qui le conduisent à développer une technique de coloration exclusive. Dans son atelier, le cuivre se couvre de mille nuances allant du bleu lagon au brun profond. Le succès commercial est au rendez-vous.
L’artisan-coloriste travaille désormais à satisfaire une demande croissante venue du monde de l’architecture et du design d’intérieur. Si Koji Orii ne transforme pas (encore) le plomb en or, il redonne des couleurs à une tradition de plusieurs siècles.
Le travail de Koji Orii est à découvrir sur son site internet ou sur son compte Instagram.
© momentum factory Orii, Co.,Ltd.
© momentum factory Orii, Co.,Ltd.
LES PLUS POPULAIRES
-
“Les herbes sauvages”, célébrer la nature en cuisine
Dans ce livre, le chef étoilé Hisao Nakahigashi revient sur ses souvenirs d’enfance, ses réflexions sur l’art de la cuisine et ses recettes.
-
Shunga, un art érotique admiré puis prohibé
Éminemment inventives, se distinguant par une sexualité libérée, ces estampes de la période Edo saisissent des moments d'intimité sur le vif.
-
Le périple enneigé d’un enfant parti retrouver son père
Le film muet “Takara, la nuit où j'ai nagé” suit un jeune garçon sur la route, seul dans un monde d'adultes qu'il a du mal à appréhender.
-
L'homme qui construisait des maisons dans les arbres
Takashi Kobayashi conçoit des cabanes aux formes multiples adaptées à leur environnement et avec un impact limité sur la nature.
-
Les illustrations calligraphiques d'Iñigo Gutierrez
Inspiré du “shodo”, la calligraphie japonaise, l'artiste espagnol établi à Tokyo retranscrit une certaine nostalgie au travers de ses oeuvres.