Place à l’art japonais au Park Hyatt de Bangkok
L’artiste-designer japonais Hirotoshi Sawada a eu carte blanche pour investir l'espace de l'antenne thaïlandaise du groupe hôtelier.
Courtesy of Park Hyatt Bangkok
Dès la réception, telle une tornade, l’installation Pagoda Mirage de l’artiste-designer japonais Hirotoshi Sawada donne le ton. Ses tourbillons nébuleux de cônes de cuivre suspendus au cœur de l’escalier central évoquent une pagode thaïlandaise, mise en valeur par le dénuement de l’escalier, des murs et du sol, tout de béton sablé revêtus. L’art est plus que jamais à l’honneur de l’enseigne de luxe.
Renommé pour son travail aérien et ses suspensions fluides, Hirotoshi Sawada a lancé son agence de design en 1994. Depuis, on retrouve ses créations (qui rappellent les éléments naturels, comme l’eau ou les aurores boréales) à travers le monde. Comme la boutique Louis Vuitton de Tokyo, le Printemps à Paris ou l’hôtel Four Seasons de New York.
Au neuvième étage, dans le Living Room est exposé Naga, qui veut dire serpent en sanskrit. L’oeuvre ondule au plafond en traversant les pièces. Son corps fait de bâtonnets sombres verticaux se meut tel le mythique serpent des eaux. C’est un délice que de prendre une collation au point du jour sous l’installation légère, effleurée par les rayons du soleil qui filtrent au travers des baies vitrées de huit mètres de haut.
Une architecture aussi infusée d’art
Il n’y a pas que les œuvres du Japonais qui valent le détour au Park Hyatt de Bangkok. La tour en elle-même, dessinée par l’agence londonienne AL_A d’Amanda Levete, est évocatrice. De forme sinueuse, elle semble s’enrouler sur son axe pour former un huit, chiffre porte-bonheur chinois. Quant à sa façade, elle est parée de motifs architecturaux traditionnels thaïlandais, en tuiles d’aluminium pour plus de brillance.
Premier établissement du groupe en Thaïlande, l’hôtel est bâti sur l’ancien emplacement de la résidence de l’ambassadeur du Royaume-Uni aux réceptions légendaires. Ses 27 étages accueillent 222 chambres dont 32 suites premium aux vues remarquables sur la capitale et sa skyline. Le restaurant est mené avec talent par le chef français Franck Detrait qui propose un savant mélange de gastronomie occidentale et asiatique. On peut admirer l’équipe à l’œuvre dans la cuisine ouverte autour du four à bois.
Le summum du délassement reste d’accéder au 35e étage où se situent le Cocktail Bar, la Mezzanine et la Whisky Room. Côté atmosphère, le Cocktail Bar séduit d’emblée par ses cabines privées aux cloisons de fer forgé doré. Mais pour le goût et la rareté, c’est vers le Whisky Bar qu’il faudra se tourner pour ses références uniques, servies dans les règles de l’art.
Plus d’informations sur le Park Hyatt de Bangkok sur le site internet du groupe.
Courtesy of Park Hyatt Bangkok
Courtesy of Park Hyatt Bangkok
Courtesy of Park Hyatt Bangkok
Courtesy of Park Hyatt Bangkok
Courtesy of Park Hyatt Bangkok
Courtesy of Park Hyatt Bangkok
LES PLUS POPULAIRES
-
“Contes de pluie et de lune”, récits fantomatiques nippons
Ueda Akinari signe, avec ce recueil, une oeuvre considérée comme une des plus importantes de la fiction japonaise du XVIIIème siècle.
-
Les monstres de neige du mont Zao
Chaque année, entre décembre et mars, les pentes de ce volcan sont envahies par d’étranges créatures appelées Juhyo.
-
Stomu Yamashta, le plus grand percussionniste du monde
Le disque culte “Sunrise from West Sea” (1971) relate son incursion dans l'univers du free-jazz et du rock psychédélique japonais.
-
“Shibui”, l’élégante sobriété
La complexité de ce concept japonais réside dans son ambivalence : il oscille entre l’astringence et la beauté épurée.
-
“Buto”, la danse des ténèbres révolutionnaire
Né dans un contexte d’après-guerre rythmé par des mouvements contestataires, cet art subversif rejette les codes artistiques traditionnels.