Beowulf, porteuse de projets artistiques entre le Japon et l’Europe
Symbole du nouveau dynamisme du monde de l’art contemporain japonais, l’agence née à Tokyo œuvre à soutenir la création d'aujourd'hui.
Navine G. Khan-Dossos, Ta Nea Xysta, 2021. Mural in acrylic gouache on plasterboard. Dimensions variable. Courtesy of the artist. The artist is supported by Beowulf. Commissioned and produced by the Athens Biennale. Installation view from the 7th Athens Biennale 2021 ECLIPSE, photo by Nysos Vasilopoulos
L’agence Beowulf, fondée à Tokyo par Valeria Diaz Granada et Thomas Rhodes, est active dans le domaine du conseil auprès de collectionneurs — notamment tournés vers l’art moderne. En 2021 l’organisation, également représentée à Zurich, Paris et Athènes, élargit son activité et travaille désormais au mécénat et à l’organisation de programmes publics artistiques contemporains.
« Nous souhaitons donner aux artistes les moyens d’atteindre leurs objectifs, leur offrir des opportunités qui dépassent le cadre commercial des galeries et expositions-vente ; et c’est là que les organisations publiques entrent en scène. Nous nous efforçons de donner la priorité aux artistes, et nous nous associons pour cela à des institutions qui partagent cet esprit et cette philosophie. Notre objectif est de valoriser la vision de l’artiste et d’accompagner sa démarche », explique à Pen Valeria Diaz Granada.
Art Catalyseur
Désormais rejointe par Xanthi Skoulariki, chargée des projets européens, Beowulf débute cette aventure à Athènes, dans le cadre d’ECLIPSE, la 7ème biennale (jusqu’au 28 novembre 2021). À travers ce projet, Beowulf soutient Navine G. Khan-Dossos, une artiste britannique installée en Grèce depuis quelques années. Elle y présente Ta Nea Xysta, œuvre murale inspirée par des motifs qui se trouvent dans un village de l’île grecque de Chios.
L’agence se veut un « conseiller artistique hybride (nous préférons le terme d’ “art catalyser!”) », poursuit Valeria Diaz Granada. Alors que Tokyo revient depuis quelques années sur le devant de la scène artistique contemporaine — après avoir souffert des conséquences de la bulle spéculative apparue à la fin des années 1980 —, le projet de Beowulf vise à « construire des ponts culturels entre Tokyo, Zurich, Paris et Athènes ». Une mission qui « n’est pas une mince affaire, mais qui est clairement unique ».
L’agence, qui possède également sa propre collection (qui sera prochainement présentée dans le cadre d’une exposition), vise aujourd’hui à promouvoir des artistes émergents et à créer de nouvelles synergies, en insistant sur « un assemblage de patrimoines contemporains, sans frontières. » Fort de sa nouvelle dimension, Beowulf propose des projets en novembre 2021 dans le cadre de l’Art Week Tokyo. Dans ce contexte, l’objectif est d’œuvrer au mécénat philanthropique, en insistant sur sa volonté de travailler à « l’empreinte culturelle. »
« Nous souhaitons nous engager dans des projets qui, à travers l’art contemporain, soient porteurs de sens et pérennes pour les communautés locales. Nous restons par ailleurs toujours à l’écoute, notamment lorsqu’il s’agit des questions de changement climatique, de justice sociale et de patrimoine. Nous sommes désormais présents dans un plus grand nombre de villes, mais ces lieux ont été soigneusement choisis au regard de l’évolution récente du monde de l’art. En tant que pionniers, nous voulons garder notre authenticité et tracer notre propre trajectoire. »
L’actualité de Beowulf est à retrouver sur le site internet de l’agence.
© Yiannis Hadjiaslanis
Valeria Diaz Granada
Beowulf Team
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