Des estampes ôde à la grâce féminine
L'ouvrage “Les femmes célébrées par les grands maîtres de l'estampe” met en exergue le “bijin-ga”, des images de beautés aux traits parfaits.

© Éditions Hazan
Femmes parées de kimonos colorés, tantôt observant leur reflet dans un miroir, tantôt remettant en place une mèche de cheveux dans leur chignon, s’exerçant à l’ikebana, l’art floral japonais ou encore observant la floraison des cerisiers. La centaine d’images compilées dans l’ouvrage Les femmes célébrées par les grands maîtres de l’estampe par Amélie Balcou donne à voir la beauté de la femme japonaise de l’ère Edo (1603-1868).
Ces estampes, qui mettent en scène le plus souvent des courtisanes mais aussi des jeunes filles ou des mères de famille aux traits fins, au port altier et aux gestes délicats, se dénomment les bijin-ga que l’on peut traduire littéralement par « belles personnes », même si en réalité, celles-ci ne représentent que des femmes. Ce genre d’art, popularisé au début de l’époque Edo, rencontrait alors un fort succès auprès des chonin, les membres de la nouvelle bourgeoisie urbaine et marchande.
Des détails finement ouvragés
L’ouvrage, dont les multiples œuvres sont reproduites en un format leporello — mise en page où les dessins se dévoilent sur des feuilles pliées en accordéon — s’étire à l’envi. On peut alors y admirer le travail des artistes les plus emblématiques de l’estampe comme Katsushika Hokusai, Kunisada Utagawa ou encore Utamaro Kitagawa où, en plus de reproduire la beauté parfaites des femmes, une attention particulière est portée aux détails : les coloris délicats des kimonos, la délicatesse des coiffures ou encore la richesse des parures arborées par les courtisanes.
Les femmes célébrées par les grands maîtres de l’estampe (2019), un ouvrage publié aux éditions Hazan.

© Éditions Hazan

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