Au musée Sato Sakura, les fleurs de cerisiers s’admirent toute l’année
Dans ce musée tokyoïte dédié au mouvement artistique “nihonga”, ce symbole du printemps est représenté sur de larges toiles.

© Sato Sakura Museum
Près de la rivière Meguro à Tokyo, la rive se pare de splendides couleurs rosées chaque printemps, signe que les fleurs de cerisiers ont entamé leur floraison. Ce lieu, si prisé des Tokyoïtes qui s’y rassemblent pour célébrer le hanami et ainsi admirer les sakura, est également l’emplacement du musée Sato Sakura. Ouvert en 2012 et ce musée, délaissé par les touristes, est le petit frère du musée Sato Sakura de Koriyama (préfecture de Fukushima). Sa façade entièrement peinte en noir dénote dans le paysage alentour.
Les sakura, thème de prédilection de l’art traditionnel
Une fois les portes franchies, le visiteur peut découvrir, à sa guise, des peintures traditionnelles regroupées sous le terme nihonga. Outre les quatre à cinq expositions annuelles mises en place par le musée, le second étage met en valeur une dizaine de toiles à grande échelle, exécutées dans l’esthétique traditionnelle, et qui rendent hommage aux fleurs de cerisiers. Une consolation pour qui se rend au Japon hors de la saison de floraison des sakura.
Ce mouvement artistique, apparu dans la décennie 1880 de l’ère Meiji, prône un art japonais réalisé selon les conventions, matériaux et techniques traditionnelles, ce qui n’empêche pas certains emprunts à l’art occidental. Le nihonga est encore aujourd’hui perpétué par des artistes japonais, que met notamment en exergue le musée Sato Sakura. Malgré le style traditionnel des peintures exposées qui se doivent d’être réalisées sur bois, soie ou papier washi, leurs auteurs sont tous des artistes contemporains, nés après le début de l’ère Showa (1926). Des artistes si talentueux qu’une antenne du musée a ouvert à New-York sous forme de galerie en 2017.
Plus d’informations sur le musée Sato Sakura sur son site internet.
Addresse : 1-7-13 Kamimeguro, Meguro, Tokyo, 153-0051

© Sato Sakura Museum

© Sato Sakura Museum

© Sato Sakura Museum

© Sato Sakura Museum

© Sato Sakura Museum
LES PLUS POPULAIRES
-
Chiharu Shiota, fils rouges de l'âme
L’année dernière, plus de 660 000 personnes ont visité la rétrospective Chiharu Shiota: The Soul Trembles au musée d’art Mori.
-
La Nakagin Capsule Tower, construction rétrofuturiste au coeur de Tokyo
Édifiée en 1972 par l'architecte Kisho Kurokawa, cette tour modulaire est l'un des rares bâtiments achevés du mouvement métaboliste.
-
Umami Paris, des ingrédients japonais haut de gamme
Cette épicerie spécialisée dans les produits artisanaux de qualité se fournit directement auprès de petits producteurs japonais.
-
L'érotisme futuriste de Hajime Sorayama
L’illustrateur est le précurseur d’un hyperréalisme mêlant la sensualité à la technologie, qui met en scène des robots sexualisés.
-
Shinrashinge, créateur du "paper cup manga"
Muni d’un téléphone, de quelques feuilles et de son imagination, Shin, un jeune Japonais de 25 ans, narre des scènes plus curieuses les unes que les autres.