Des quinquagénaires dans leur univers, touchant et absurde
Le photographe Tomoaki Makino offre une plongée dans le quotidien de ces femmes à travers trois séries dont “Tokyo Soap Opera” au Japon.

Tomoaki Makino - “Tokyo Soap Opera”
Des portraits de femmes, âgées d’une cinquantaine d’années, dans un environnement composé d’objets qui les symbolisent, dans leur univers. Le photographe Tomoaki Makino nous explique s’être « intéressé au monde de sa propre mère pour mettre en lumière les différences générationnelles. » Ce travail a donné lieu à trois séries publiées entre 2005 et 2019, Tokyo Soap Opera au Japon, DAYDREAM à New York et Theater à Taiwan.
Né en 1980 dans la Prefecture de Saitama, Tomoaki Makino dit présenter « des symboles d’une vie » dans ses photographies qui associent « humour, beauté et mauvais goût, notamment à travers des accessoires faits maison, des housses de canapé, des meubles et des animaux de compagnie. »
Sobres ou folkloriques
L’idée est que « la pièce reflète une culture », avec ce qui provoque la fierté des femmes que ce soit en termes matériel, d’expressions du visage ou de style. Le tout, dans un mélange de premier et de second degrés. « Elles rient de leurs histoires de jeunesse », poursuit Tomoaki Makino.
Dans des décors sobres ou folkloriques, qui évoquent une vie de femme au foyer ou de lettres, d’artiste ou de sportive, le photographe immortalise ses modèles animé par la pensée omniprésente de sa propre mère, associée ici à ses amies et les amies de ses amies.
Tokyo Soap Opera (2005), un livre de Tomoaki Makino édité par Little More Japan. Le travail du photographe est à découvrir sur Lens Culture et son compte Instagram.

Tomoaki Makino - “Tokyo Soap Opera”

Tomoaki Makino - “Daydream”

Tomoaki Makino - “Theater”

Tomoaki Makino - “Theater”

Tomoaki Makino - “Daydream”

Tomoaki Makino - “Daydream”

Tomoaki Makino - “Daydream”
LES PLUS POPULAIRES
-
“Buto”, la danse des ténèbres révolutionnaire
Né dans un contexte d’après-guerre rythmé par des mouvements contestataires, cet art subversif rejette les codes artistiques traditionnels.
-
L'audace d'après-guerre du mouvement japonais Gutai
Ce courant incarne le renouveau de l'art japonais en apportant une importance considérable aux matériaux et à la performance.
-
Les hommes de bois de Nagato Iwasaki
Dans sa série “Torso”, l'artiste sculpte des statues d’hommes et femmes à partir de bois flotté, qu’il place ensuite dans la nature.
-
Namio Harukawa, maître du dessin SM
“Garden of Domina” offre une plongée dans l’univers d'une icône de l'“oshiri”, dont l’œuvre a aujourd’hui atteint le monde entier.
-
Ryo Fukui — Redécouverte d’une légende du jazz japonais
La discographie du pianiste a été rééditée à la demande du public, illustrant un regain d'intérêt pour ce genre musical au sein de l'archipel.



