Eikoh Hosoe, l’un des maîtres de la photographie japonaise
View this post on Instagram
Né en 1933, Eikoh Hosoe est l’un des plus grands noms de la photographie japonaise contemporaine. En représentant le corps nu sans tabou, il a développé un art mi-érotique mi-macabre et a créé au fil de sa carrière prolifique son propre langage visuel.
Après un apprentissage à l’école de photographie de Tokyo, Eikoh Hosoe a commencé sa quête perpétuelle du beau dans la photographie documentaire, en tournant son regard vers les prostitués de Tokyo, avant de s’intéresser à des mises en scènes plus théâtrales. Sa rencontre avec le créateur de théâtre Butoh Tatsumi Hijikata marqua un tournant sans pareil dans sa carrière. Le livre de ce duo, Man & Woman, transcende l’érotisme. S’ensuit la série Barokei – Killed by Roses, avec le sulfureux auteur Yukio Mishima, une fable toujours érotique mais paré d’un voile plus sombre qui remporta un franc succès à l’international.
De 1957 à 1961, Eikoh Hoseo continue les collaborations avec, cette fois-ci, le désir de fonder le collectif de photographes Vivo, aux côtés de Shomei Tomatsu, Ikko Narahara, Kikuji Kawada, Akira Sato et Akira Tanno. Ce mouvement photographique inspira profondément le style photographique japonais des années 1960 et 1970.
Reconnu pour ses instantanés photographiques, Eikoh Hosoe a aussi excellé comme enseignant, réalisateur de film et écrivain. Ses photographies sont aujourd’hui conservées dans les collections du Museum of Modern Art à New York, du Stedelijk Museum Amsterdam et du Victoria and Albert Museum à Londres. Son grain d’image si particulier, ses contrastes, ses mises en scène esthétiques irréprochables et son regard sur les corps ont permis à Eikoh Hosoe de constituer une œuvre qui bouscule et fascine génération après génération.
View this post on Instagram
View this post on Instagram
View this post on Instagram
View this post on Instagram
LES PLUS POPULAIRES
-
Contempler la lune lors d'“o-tsukimi”
Lors de l’équinoxe d’automne, les Japonais se réunissent pour célébrer “o-tsukimi”, la fête de l’observation de la lune.
-
Van Gogh et le Japon, une histoire d'amour
Le peintre n’a jamais mis les pieds au Japon. Pourtant, son œuvre a largement été influencée par la production artistique japonaise.
-
La revue “Provoke” bouscule les codes de la photographie
Editée entre 1968 et 1969 pour seulement trois numéros, cette publication entend traduire en images l’onde de choc qui secoue alors le pays.
-
Lupin III, icône de pop culture par Monkey Punch
Soixante ans après la création d'Arsène Lupin, le mangaka raconte les aventures de son petit-fils et de sa bande déjantée.
-
“L’échelle de l’esprit”, sentiments numéraux
L’illustrateur Bunpei Yorifuji élabore dans cet ouvrage de nouvelles unités de mesure pour parvenir à chiffrer mais aussi ressentir le monde.