Imageries nippones sur plaque de verre
Collectionnés au début du XXème siècle par Herbert Geddes, ces clichés transparents étaient vendus aux étrangers durant l'ère Meiji.

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Cette collection de photographies sur plaque de verre, conservées par l’université de Victoria au Canada, donne à voir ce qu’était la vie dans l’archipel entre la fin du XIXème et le début du XXème siècle. Baptisées Photographies de Yokohama, elles ont été collectionnées par Herbert Geddes, directeur d’une société d’import-export canadienne dans cette ville portuaire, au sud de Tokyo, qui fut une des premières à s’ouvrir au commerce avec l’Occident.
Sur ces plaques de verre, on observe des images pittoresques traditionnelles japonaises, à savoir des temples, la floraison des cerisiers ou encore des geishas parées de leurs kimonos. Mais aussi d’autres représentations, plus rares, de ce qu’était la vie au Japon à cette période d’entre deux siècles : ouvriers dans les usines de soie, culture du riz, travail de la forge ou encore artisanat.
L’ancêtre des cartes postales
Ces objets étaient vendus aux visiteurs étrangers pendant l’ère Meiji (entre 1869 et 1912 environ), avant que n’apparaissent les appareils photo et que ne se développent les cartes postales. Ces plaques de verre, tout comme les épreuves photographiques notamment de Kusakabe Kimbei ou Felice Beato, sont, après leur prise, colorées à la main. Une pratique très populaire, qui permet, dans le cas précis de ces photographies sur plaques de verre, de donner au sujet sa densité et d’offrir, grâce aux jeux de transparence et de variation de luminosité, des contours variables au sujet.
La collection de Herbert Geddes est à retrouver sur le site de l’université de Victoria.

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