Les sculptures de bois multicolores de Keiichi Tanaami
“No More War” renferme une anthologie des oeuvres colorées de l'artiste qui empruntent autant au pop art qu’à l’école de Memphis.
© Keiichi Tanaami
Designer graphique, peintre, plasticien, réalisateur de films expérimentaux, les casquettes artistiques de Keiichi Tanaami sont nombreuses, avec, cependant, un fil conducteur : un univers psychédélique et coloré qui traverse toute sa production. L’ouvrage No more war compile les oeuvres de sa série de sculptures de bois, réalisées dans les années 80 qui, si elles perpétuent l’univers coloré de l’artiste, rompent avec son style habituel, empreint de thématiques guerrières et érotiques.
Né en 1936 à Tokyo, Keiichi Tanaami est marqué par l’expérience de la Seconde Guerre mondiale, qui infuse sa production artistique. Après des études à l’Université des Arts de Masahino, l’artiste, initialement designer graphique, rencontre le maître du pop art Andy Warhol à New York en 1969 et embrasse alors une carrière artistique.
Du pop art à Playboy
Cette série rappelle presque l’univers des jouets pour enfants et contient des objets qui mêlent maquettes d’architecture, créatures girondes et figures abstraites, empruntant tant au pop art qu’à l’école de Memphis. Le tout conçu à partir de bois japonais, comme un clin d’oeil à l’artisanat local.
Celui qui conçoit des pochettes d’album pour Jefferson Airplane et The Monkees devient en 1975 le premier directeur artistique de l’édition japonaise de Playboy. Sa production est un pont entre les cultures orientales et occidentales, où la mort, la guerre et la sexualité ont une place de choix. Des thèmes également chéris par un autre artiste contemporain de Keiichi Tanaami, Tadanori Yokoo.
No more war (2013), un recueil de Keiichi Tanaami publié par Edition Patrick Frey.
© Keiichi Tanaami
© Keiichi Tanaami
© Keiichi Tanaami
© Keiichi Tanaami
© Keiichi Tanaami
© Keiichi Tanaami
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