“Shinsengumi”, les derniers samouraïs
Ce livre décortique le corps de guerriers qui a été la force la plus redoutée du shogunat alors que le Japon quittait la féodalité.
© Tuttle Publishing
Romulus Hillsborough, écrivain américain ayant vécu à Tokyo pendant 16 ans, s’est plongé avec passion dans l’histoire d’un corps de samouraïs très particulier, le shinsengumi, littéralement « corps nouvellement sélectionné », monté en 1863 alors que le Japon s’apprête à entrer dans une période charnière de son histoire.
Après avoir consulté de nombreuses sources en langue japonaise, des lettres, mémoires, extraits de journaux mais aussi entretiens, récits de témoins oculaires ou biographies de l’époque, il livre un ouvrage très complet sur le sujet, le premier en langue anglaise : Shinsengumi, The Shogun’s Last Samurai Corps.
La fin d’une époque
On plonge avec délectation dans cette brève histoire des dernières années du bakufu (gouvernement militaire), qui s’effondre en 1867 avec la restauration du régime impérial. Ainsi s’achèvent deux siècles et demi (1603-1868) de féodalité. Et, alors que le pays est en pleine révolution dite de la « restauration de Meiji », consécutive à l’ouverture de l’archipel à l’occident en 1854, la réaction des samouraïs, conscients que celle-ci pourrait bien sonner le glas de leur toute puissance, s’organise. Ainsi naît le shinsengumi, qui rassemble une élite d’épéistes, dont le but est d’arrêter ou de tuer les ennemis du shogun Tokugawa.
Organisée autour de deux figures majeures, Isami Kondo et Toshizo Hijikata, le shinsengumi marque son époque même s’il ne parvient pas à vaincre la lame de fond d’ouverture du pays à l’étranger. À tel point qu’il est aujourd’hui au cœur de nombreuses fictions comme celle du drama (série télévisée) historique Shinsengumi! produit par la NHK en 2004 ou le manga Rurouni Kenshin publié dans Shonen Gump au milieu des années 1990.
Shinsengumi, The Shogun’s Last Samurai Corps (2005), un livre de Romulus Hillsborough édité par Tuttle Publishing (uniquement en anglais).
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