L’architecte Junya Ishigami, libre comme l’air
Ⓒ junya.ishigami+associates
L’art de Junya Ishigami prouve qu’en architecture, tout est possible. Cet architecte de renom de 44 ans ne semble pas avoir de limites.
Depuis 2010, trois des huit derniers lauréats du très prestigieux Prix Pritzker sont des architectes japonais. S’ils ont autant la cote aujourd’hui, c’est parce qu’ils inventent des modèles particulièrement en accord avec les envies de notre époque, en s’inspirant des formes de la nature tout en ayant recours aux dernières technologies. Jun’ya Ishigami ne déroge pas à la règle. Il se débarrasse du superflu et insère ses créations dans les paysages. Par exemple, le toit de l’Institut de technologie de Kanagawa est l’une des réalisations phares de celui qui a reçu le Lion d’or à la Biennale d’architecture de Venise en 2010. L’endroit a été conçu pour qu’on s’y sente comme à l’extérieur car, comme Jun’ya le disait récemment au journal Le Monde, « les idées doivent d’abord venir des problématiques auxquelles nous sommes confrontés ».
Plusieurs autres projets sont en cours tels qu’un restaurant troglodyte sombre et rugueux à Yamaguchi, au Japon, une immense chapelle au milieu d’une vallée du Shandong, en Chine, ou encore la rénovation d’un énorme bâtiment meringue du XIXe siècle à Moscou (le Musée polytechnique), en faisant toujours appel à son style souple et limpide.
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