L’observatoire de Kihoku-cho, aux portes du cosmos
Élevé en 1995 à Kagoshima, cet édifice aux airs d'insecte géant demeure l’une des plus grandes curiosités du pays.
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“OVNI” pour certains, “excentricité d’architecte” pour d’autres : les mots ne manquent pas pour décrire l’observatoire de Kihoku-cho. Takasaki Masaharu, son architecte, a choisi ce lieu reculé pour couper son observatoire du monde, l’ancrer à la terre et mieux le relier aux étoiles (de quoi honorer son surnom : « l’architecte du cosmos »). L’histoire raconte qu’il rêvait d’un observatoire isolé mais vivant, peuplé de chercheurs et de matériel de haute volée. Pourtant, rien de tout cela n’a eu lieu. Sa création est devenue, au fil des ans, une masse de béton à moitié vide — une bizarrerie dans le paysage volcanique de la région de Kagoshima.
Dans son malheur, pourtant, le bâtiment a eu de la chance : il est toujours debout contrairement au Crystal Light, un immeuble signé lui aussi Takasaki Masaharu, érigé à Tokyo en 1986 et démoli quatre ans plus tard. Dans les années 2010, les réseaux sociaux ont donné un second souffle à l’observatoire. Transformé en musée de l’astronomie, il est devenu l’attraction n°2 de la préfecture de Kagoshima, juste après le volcan Sakurajima et les sources chaudes qui l’entourent. Une façon détournée mais bien réelle d’atteindre, le but premier de son créateur : connecter l’humanité au cosmos.
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