Le baumkuchen au Japon, 100 ans d’histoire

L’histoire du baumkuchen débute au Japon dans des circonstances malheureuses. Karl Juchheim, boulanger allemand vivant à Tsingtao, en Chine, est capturé par l’armée japonaise lors de la Première Guerre mondiale. Prisonnier de guerre, il est envoyé sur l’île de Ninoshima, dans la préfecture d’Hiroshima. C’est là, dans le cadre d’une foire, qu’il réalise son premier baumkuchen. Également appelé « le roi des gâteaux allemands », le baumkuchen est très fastidieux à réaliser et en Allemagne, on a coutume de dire que vous ne pouvez pas être considéré comme un « meister » (boulanger) si vous ne maîtrisez pas sa préparation. Pour Karl Juchheim, c’est la fierté allemande qui est en jeu puisque l’événement offre la possibilité aux prisonniers de guerre de présenter des spécialités nationales.
Traditionnellement, le « gâteau d’arbre » est réalisé en versant de la pâte sur une broche rotative. Une fois cuit et tranché, plusieurs couches apparaissent — entre 15 et 20 cm, mais elles peuvent atteindre 25 cm —, ressemblant à des cernes d’arbres. Peut-être parce que sa fabrication prend beaucoup de temps, vous trouverez de moins en moins de boulangers qui le cuisent encore de manière traditionnelle en Allemagne. Grâce à Karl Juchheim et à sa femme Elise, qui ont importé le baumkuchen au Japon il y a exactement cent ans, ce gâteau y est maintenant plus populaire qu’en Allemagne. Vous le trouverez partout, qu’il s’agisse de tranches individuelles emballées dans du plastique, vendues dans des épiceries, ou qu’il soit préparé dans des depāto (grands magasins) haut de gamme. Pour ce qui est des saveurs, au Japon, le Baumkuchen peut être aromatisé au thé vert, au chocolat ou même avec des fleurs de cerisier. Et en raison de sa forme semblable à celle d’une bague, il fait également office de cadeau de mariage.




LES PLUS POPULAIRES
-
« Le Mingei reste toujours insaisissable, cent ans après sa naissance »
Sō Sakamoto est un potier d’Onta-yaki, une forme de céramique datant du XVIIIe siècle mise en avant par Sōetsu Yanagi, fondateur du Mingei.
-
« C’est un plaisir sincère que mes objets soient reconnus comme appartenant au cercle du Mingei »
Les couverts de laiton soigneusement façonnés par Ruka Kikuchi dans son atelier de Setouchi sont appréciés dans tout le Japon et ailleurs.
-
« On dit souvent qu’il faut apprendre de ses échecs… mais est-ce vraiment si simple ? »
Dans “Guide de survie en société d'un anti-conformiste”, l'auteur Satoshi Ogawa partage ses stratégies pour affronter le quotidien.
-
Du Japon vers le monde, des photographes appelés à s’imposer à l’international
Le T3 PHOTO FESTIVAL 2025 expose cinq photographes japonais émergents et confirmés, afin de soutenir leur rayonnement à l’étranger.
-
En France, le design métallique épuré des années 1980 et la mode streetwear masculine des années 1990 ont le vent en poupe
Deux lieux offrent un regard renouvelé sur le vintage français, des pièces de mobilier de Remix Gallery aux trouvailles mode de Demain Rétro.




