“Sando”, le sandwich japonais satisfaisant
Recette de street food par excellence, ce sandwich séduit autant par son goût que par sa présentation soignée et presque maniaque.
© Benchy Paris
Il est partout. Ce sandwich confectionné à base de pain de mie, et garni d’ingrédients tantôt salés tantôt sucrés, est un incontournable des konbini japonais. Pourtant, si le sando charrie désormais un imaginaire nippon par-delà les frontières de l’archipel, son histoire est fortement liée à la présence occidentale, et notamment portugaise et hollandaise, sur le sol japonais.
Au XVIème siècle, nombreux sont les navires de ces deux pays européens à accoster dans les ports nippons. C’est par cet intermédiaire que le pain, que l’on traduit par pan en japonais — un dérivatif de pao, sa traduction portugaise — débarque dans l’archipel. Mais très vite, le Japon protectionniste se dérobe aux étrangers et ferme ses frontières. Il faudra attendre le XIXème siècle et la restauration de Meiji (1868-1912) pour voir la consommation de pain augmenter.
Yasubei Kimura crée alors l’anpan, un pain confectionné à base de riz, farci d’une pâte sucrée à base de haricots rouges. Mais c’est à la fin de la Seconde Guerre mondiale, alors que l’armée américaine occupe une partie de l’archipel, que le pain de mie industriel commence à être produit au Japon, à partir de blé et de lait en poudre importé.
Un bijou gourmand de géométrie
C’est ainsi que les Japonais ont réinterprété le concept de sandwich au pain de mie occidental, selon les préceptes du yoshoku, des recettes de cuisine nippones inspirées par la culture occidentale. Le sando, confectionné à partir de shokupan, un pain de mie moelleux, se garnit donc de porc pané et d’une sauce tonkatsu pour le katsu sando.
Autre recette incontournable, le tamago sando, un sandwich à l’œuf et à la mayonnaise nippone à la fameuse saveur umami. Le sando se décline aussi version sucrée. Entre les deux tranches de pain de mie, des fruits de saison coupés sur leur tranche, sont alors délicatement posés sur un nuage de crème fouettée : orange, kiwi, banane, fraise… les déclinaisons sont multiples. Qu’ils soient salés ou sucrés, les sando ont en tout cas un point commun : leur dressage méticuleux, parfaitement géométrique qui en fait des petits bijoux savoureux, tant à manger qu’à regarder.
Les sando, incontournables au Japon, font désormais sensation à l’étranger. On peut ainsi savourer des sando chez Benchy Paris, avec notamment une version au pastrami, ou encore chez Onii-San qui propose une version du sando au bœuf wagyu. Pour ceux souhaitant confectionner leurs propres sando, direction Carré Pain de Mie, une boulangerie spécialisée dans le shokupan.
Plus d’informations sur Benchy Paris sur leur compte Instagram et sur Onii-San sur leur site internet. Les pains de Carré Pain de Mie sont à retrouver sur son site internet.
© Benchy Paris
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