Le premier “hôtel dispersé” a ouvert ses portes à Kyoto
Ses bâtiments, isolés les uns des autres, permettent aux hôtes de s'immerger dans l'atmosphère de la ville lors de leur séjour.
Photographie de Tomooki Kengaku
À mille lieues du concept all inclusive, Enso Ango, installé à Kyoto, veut faire sortir ses visiteurs de leur bulle. Cet hôtel a été créé pour que les touristes aient des chances accrues de découvrir les environs. Chacun de ses cinq bâtiments sont éloignés des autres par plusieurs centaines de mètres. Pour rejoindre le restaurant de l’hôtel depuis sa chambre, il faut donc marcher quelques minutes dans le centre-ville – une occasion d’admirer ses beautés ou de s’arrêter devant les créations d’un artisan local.
Créer du lien social
L’hôtel Enso Ango ne fait pas seulement la part belle à la sérendipité : il veut dynamiser l’économie locale et créer du lien social. L’établissement brise les circuits en vase clos dans lesquels se retrouvent souvent les visiteurs étrangers et les encourage à explorer Kyoto par leurs propres moyens, tout en les laissant dans l’assurance d’être toujours à quelques pas de leur point de chute.
L’hôtel a beau être dispersé, il n’en est pas moins haut de gamme. La décoration intérieure des 86 chambres, faites de murs blancs et d’éléments boisés, a été pensée pour offrir une expérience zen aux hôtes. Le minimalisme s’étend aux cinq bâtiments, imaginés par des designers suisses et japonais. Salle de sport dernier cri et travaux d’artistes contemporains côtoient tatamis et panneaux coulissants shoji, en bois et papier de riz. Le concept d’hôtels dispersés est importé d’Europe, où il est notamment répandu dans certains villages du sud de l’Italie, en proie à l’exode rural.
Plus d’informations sur l’hôtel Enso Ango sur son site internet.
Photographie de Tomooki Kengaku
Photographie de Tomooki Kengaku
Photographie de Tomooki Kengaku
Photographie de Tomooki Kengaku
Photographie de Satoshi Asakawa
LES PLUS POPULAIRES
-
“Les herbes sauvages”, célébrer la nature en cuisine
Dans ce livre, le chef étoilé Hisao Nakahigashi revient sur ses souvenirs d’enfance, ses réflexions sur l’art de la cuisine et ses recettes.
-
Shunga, un art érotique admiré puis prohibé
Éminemment inventives, se distinguant par une sexualité libérée, ces estampes de la période Edo saisissent des moments d'intimité sur le vif.
-
Le périple enneigé d’un enfant parti retrouver son père
Le film muet “Takara, la nuit où j'ai nagé” suit un jeune garçon sur la route, seul dans un monde d'adultes qu'il a du mal à appréhender.
-
L'homme qui construisait des maisons dans les arbres
Takashi Kobayashi conçoit des cabanes aux formes multiples adaptées à leur environnement et avec un impact limité sur la nature.
-
Les illustrations calligraphiques d'Iñigo Gutierrez
Inspiré du “shodo”, la calligraphie japonaise, l'artiste espagnol établi à Tokyo retranscrit une certaine nostalgie au travers de ses oeuvres.