Maxime Ballesteros, un anti-portrait d’une ville
Célèbre pour ses photographies de la vie berlinoise, le photographe porte un regard provocateur sur Tokyo.
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Maxime Ballesteros @Iconoclast Germany, 2014, Japan
Depuis plus d’une décennie, l’univers visuel du photographe français Maxime Ballesteros est présent dans les plus importants magazines de mode et d’art, notamment à travers ses collaborations avec de grandes marques.
Diplômé d’école d’art à Saint Étienne en 2007, Maxime Ballesteros a ensuite vécu jusqu’en 2020 à Berlin. Dans ses images, au ton provocant et sexy, le photographe capture l’intangibilité de la sexualité et de la jeunesse ; la puissance du flash utilisé dans ses photographies est aujourd’hui devenu un marqueur esthétique de son travail.
Après avoir passé la majeure partie d’une décennie à documenter de manière encyclopédique le quotidien de la vie berlinoise, en 2014, Maxime Ballesteros s’est rendu à Tokyo avec sa femme Jen, qui est styliste. La série d’images prises au cours de son voyage dresse, avec un souci du détail, un portrait poignant de la métropole, fruit d’une observation minutieuse des multiples traits de cet environnement.
Pansements et porte-rouleaux de papier toilette
Un pied niché sur des talons hauts, arborant un pansement à ampoules, des arbres enveloppés dans du plastique, une geisha dans un marché, des tas d’ordures, des dîners en solo, ou des toilettes dans lesquelles sept porte-rouleaux de papier sont installés. Maxime Ballesteros capture les petits détails banals qui forment un lieu, un univers. Une partie des clichés ont également été réalisés en collaboration avec Jen, mettant en lumière les mannequins Bec U et Julie Roche.
Loin des images souvent clichés dédiées à la capitale japonaise, capturées par des photographes récemment débarqués, Maxime Ballesteros se concentre sur les gens et leurs pratiques et ce, avec son flair singulier. « Les photos qu’il prend ne sont pas du domaine du “slapstick”, qui assure un succès immédiat sur les réseaux sociaux. Maxime est un chasseur, prêt à bondir, qui se cache pour être prêt à tirer au bon moment, alors que le sujet ignore parfaitement sa présence », écrit Caroline Gaimari (directrice de mode et rédactrice en chef du magazine Purple Fashion). « C’est une sorte de réalité virtuelle futuriste, où les objets et les lieux expriment leurs sentiments et émotions à travers l’objectif de Maxime. »
Le travail de Maxime Ballesteros est à découvrir sur son site internet et sur son compte Instagram.
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Maxime Ballesteros @Iconoclast Germany, 2014, Japan
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Maxime Ballesteros @Iconoclast Germany, 2014, Japan
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Maxime Ballesteros @Iconoclast Germany, 2014, Japan
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Maxime Ballesteros @Iconoclast Germany, 2014, Japan
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Maxime Ballesteros @Iconoclast Germany, 2014, Japan
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Maxime Ballesteros @Iconoclast Germany, 2014, Japan
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Maxime Ballesteros @Iconoclast Germany, 2014, Japan
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Maxime Ballesteros @Iconoclast Germany, 2014, Japan
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Maxime Ballesteros @Iconoclast Germany, 2014, Japan
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Maxime Ballesteros @Iconoclast Germany, 2014, Japan
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