Des tambours laqués, des rites et rituels avec Aliska Lahusen
Des traditions ancestrales et un savoir-faire local ont donné naissance à la série “Tambours” présentée en 2017.
Aliska Lahusen, “Exhibition View”, Manggha Museum Krakow
Née en Pologne et désormais installée à Paris, l’artiste Aliska Lahusen se base sur ses propres expériences pour réaliser des œuvres qui renvoient aux rites, rituels et mythologies découverts au fil de ses voyages, illustrés dans la série Tambours.
Inspirée par les fables japonaises liées à la création et par le bouddhisme tibétain, Aliska Lahusen a créé sa propre série de miroirs. « Je recherchais un medium que je pourrais utiliser pour enregistrer, strate par strate, des instants de conscience. »
Ses voyages à travers le Japon lui ont permis de découvrir la mythologie associée aux miroirs, « liée au concept de réflexion comme un moyen de regarder vers l’intérieur », explique-t-elle, l’amenant à développer la série Tambours. Ce même concept fait écho à son propre travail qui se base sur la recherche de profondeur à travers la peinture. Selon l’artiste, « dans ces traditions, le miroir n’est pas un instrument associé au narcissisme, à sa propre image, mais plutôt un objet qui capte et conserve ».
Médiums et matériaux
« Je voulais utiliser la couleur pour insuffler la sensation d’énergie qui émane de l’objet lui-même, et il me semblait que la laque traditionnelle pouvait offrir ces possibilités », poursuit l’artiste. Fascinée par les mouvements répétitifs, elle apprécie le travail de la laque qui impose un processus de durée. « Cela demande du temps, le matériel impose une exécution lente, ce qui permet d’établir une communication particulière avec l’objet lui-même. »
Aliska Lahusen a appris ces techniques lors de ses études aux Beaux-arts avant de perfectionner sa pratique en Bourgogne, en France. Elle ne prétend cependant pas pouvoir rivaliser avec les maîtres artisans qui ont passé des années à affiner leur pratique. « J’ai un immense respect pour ces techniques ancestrales », explique l’artiste. « J’utilise la laque comme un moyen d’exprimer ma recherche, mes Tambours Mirrors sont vidés de la dimension sacrée, afin de mettre en lumière une dimension profonde et sensuelle ».
Elle décrit son travail comme un carnet de route, un instantané de son apprentissage.
Tambours (2017) d’Aliska Lahusen peut être découverte sur son site internet.
Aliska Lahusen, “31, Drum with clouds”, 2011
Aliska Lahusen, “32, Rain Drum”, 2010
Aliska Lahusen, “36, Rain Drum Green”, 2017
Aliska Lahusen, “34, Drum in violet”, 2017
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