Le vide malgré le plein par Roberto Badin
Le photographe parvient à créer l’illusion du vide et du calme dans les lieux les plus fréquentés du Japon.
© Roberto Badin
Sous le regard, ou sous l’objectif de Roberto Badin, des espaces étonnants, comme le bloc opératoire d’un hôpital, prennent vie. Le photographe brésilien met l’accent sur les lignes et la géométrie de l’environnement, qui devient le sujet principal de ses clichés à forte inspiration architecturale, pris dans les mégapoles nippones. « Je n’essaie pas de montrer quelque chose de précis mais de sentir l’endroit que je photographie. Je suis plus dirigé par l’émotion que par la raison», confie le photographe.
Roberto Badin transmet sa vision du Japon qu’il admire, tel une « planète lointaine» depuis son enfance au Brésil dans les années 1970. Il effectue sa première visite dans l’archipel en 2016 avant de revenir en 2018 sur commande de l’éditeur indépendant Benjamin Blanck. Ensemble, ils décident de rassembler les clichés du photographe dans un premier livre intitulé Inside Japan, traduit en japonais.
Un travail architectural de la composition
Les rares personnages de ses photographies sont capturés avec distance et présents uniquement pour rappeler l’échelle de la composition, comme le policier qui fait sa ronde au pied d’un imposant mur orange courbé.
« Je ne voulais pas aller là-bas comme un voleur d’images qui revient ensuite les montrer en Occident », poursuit Roberto Badin. Ses photographies aux couleurs parfois pétillantes ont été exposées du 23 janvier au 3 mars 2019 à l’hôtel Jules et Jim à Paris.
Inside Japan (2019), un livre de photographies par Roberto Badin édité par Benjamin Blanck.
© Roberto Badin
© Roberto Badin
© Roberto Badin
© Roberto Badin
© Roberto Badin
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