L’école Rinpa à l’honneur au musée Cernuschi de Paris
Des oeuvres rares de ce courant majeur de la peinture japonaise, apparu au XVIIème siècle, ont été exposées pour la première fois en Europe.
Tawaraya So-tatsu, “Dieux du vent et du tonnerre”, XVIIème siècle, paire de paravents à deux panneaux, encre et couleurs sur feuille d’or, Kyoto, Kenninji, Œuvre classée au Japon « Trésor national »
Du 26 octobre 2018 au 27 janvier 2019, le musée Cernuschi a rendu hommage au courant décoratif Rinpa avec son exposition Trésors de Kyoto, trois siècles de création Rinpa. Encore méconnu au sein de l’histoire de l’art, ce style est pourtant issu d’une des écoles majeures de la peinture japonaise.
Apparu au cours du XVIIème siècle à Kyoto, ancienne capitale et berceau de la culture traditionnelle du Japon, le mouvement Rinpa est réputé pour son raffinement.
Une esthétique dérivée de la spiritualité
Ce courant se distingue par sa spiritualité et son esthétique unique où les formes épurées sont soulignées par des couleurs vives. Les artistes tirent leur inspiration de la nature, la littérature ou encore le théâtre classique.
En présentant des peintures en rouleau, des livres illustrés, des céramiques ou encore des laques, l’exposition Trésors de Kyoto, trois siècles de création Rinpa souhaite mettre en lumière toute la diversité de la production Rinpa. Parmi les chefs-d’œuvre, le paravent Dieux du vent et du tonnerre (Fûjin Raijin-zu byôbu), désigné « Trésor national » au Japon, sera présenté pour la première fois en Europe.
Trésors de Kyoto, trois siècles de création Rinpa (2018), une exposition qui a eu lieu au Musée Cernuschi à Paris du 26 octobre 2018 au 27 janvier 2019.
Tawaraya So-tatsu, “Dieux du vent et du tonnerre”, XVIIème siècle, paire de paravents à deux panneaux, encre et couleurs sur feuille d’or, Kyoto, Kenninji, Œuvre classée au Japon « Trésor national »
Attribué à Tawaraya So-tatsu, inscription par Karasumaru Mitsuhiro, “La sente au lierre”, XVIIème siècle, paire de paravents à six panneaux, encre et couleurs sur feuille d’or, Kyoto, Shokokuji, Œuvre classée au Japon « Bien culturel important »
Watanabe Shiko, “Cerisiers en fleurs à Yoshino”, paravent gauche, XVIIIème siècle, paire de paravents à six panneaux, encre et couleurs sur feuille d’or, avec l’aimable autorisation du musée national de Tokyo, Image : TNM Image Archives
Kamisaka Sekka, “Iris”, 1920-40, paire de paravents à deux panneaux, encre et couleurs sur feuille d’or, collection particulière, Kyoto
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