“Nihon Noir 2099”, l’architecture brutaliste façon cyberpunk
Le photographe Tom Blachford a parcouru Tokyo à la nuit tombée pour en capturer les joyaux de béton qu’il plonge dans une ambiance futuriste.
![](https://pen-online.com/fr/wp-content/uploads/2021/04/18151526/Edo-Tokyo-2-1024x682.jpg)
© Tom Blachford
Des bâtiments monumentaux, faits de béton, aux formes tranchantes et géométriques, baignés dans une lumière aux accents bleutés et rosés, voici comment pourrait être résumée en quelques mots la série Nihon Noir 2099 du plasticien et photographe australien Tom Blachford. L’artiste, qui s’intéresse principalement à l’aspect de l’architecture à la nuit tombée, et travaille sur exposition longue, visite pour la première fois le Japon en 2013.
« J’ai tendu le cou et me suis émerveillé devant la métropole cyberpunk et je n’en revenais pas de la profondeur de la culture, de la densité de l’architecture et du sentiment que tout semblait parfaitement ancien et nouveau à la fois », se remémore-t-il dans une interview à Pen. « J’avais l’impression d’être quelque part dans un univers parallèle, catapulté vers l’avenir. »
Des photographies sans âge
Lui vient alors l’idée de mettre à l’honneur l’architecture métaboliste, un mouvement nippon qui émerge après-guerre et dont l’un des bâtiments emblématiques est la Nagakin Capsule Tower. « Pour moi, il était important de capturer autant que possible ce mouvement qui, bien qu’il ait largement échoué dans ses idéaux, reste si fascinant esthétiquement et conserve un aspect d’espoir et de futurisme presque 50 ans plus tard », confie le photographe.
Sur ses clichés, la part belle est laissée exclusivement aux constructions, aucune présence humaine n’y est discernable, Tom Blachford ayant pour volonté de faire planer le doute sur la date de réalisation de ses clichés. « Je vends une émotion et pas un fait », conclut l’artiste. Pour ce faire, il retouche ses photographies afin de leur apporter une profondeur particulière avec l’introduction de teintes bleues, roses et magentas et la suppression des tons jaunes et verts. Un travail de retouche qui vise aussi à faire disparaître les humains, ou un quelconque détail, qui pourraient être des marqueurs d’une époque. Un moyen de faire entrer l’architecture métaboliste de Tokyo dans un espace temps à part, comme un antidote artistique à sa destruction.
Nihon Noir 2099 (date inconnue), une série du photographe Tom Blachford à retrouver sur son site internet.
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© Tom Blachford
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© Tom Blachford
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© Tom Blachford
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© Tom Blachford
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© Tom Blachford
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© Tom Blachford
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© Tom Blachford
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© Tom Blachford
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