La parfaite imperfection calligraphique de l’“etegami”
Cette technique qui allie dessin et correspondance a été élaborée par Kunio Koike, loin des codes stricts de la calligraphie.
© Ophélie Camélia
« Une lettre qui impressionne le coeur touche tout le monde », clamait Kunio Koike, l’inventeur de l’etegami, dans les années 1970. L’etagami, de e, « dessin » et tegami « lettre », c’est l’art de fabriquer des petites cartes à envoyer à ses proches, ornées d’un motif peint à la main, complété d’un message manuscrit.
Briser le carcan des codes traditionnels
Kunio Koike est né en 1941 à Matsuyama. Il apprend la calligraphie à l’université de Tokyo Gakugei dont il est diplômé en 1960. Mais très vite, il se lasse des codes stricts de cet art nippon. C’est alors que lui vient l’idée de créer des petites cartes confectionnées à base de papier washi, sur lesquelles il dessine avec du gansai — l’aquarelle japonaise —, tantôt des sujets de saison comme les sakura ou les feuilles d’érables, tantôt des objets du quotidien. Avant de parfaire sa création avec une phrase délicatement écrite autour de son dessin et l’apposition d’un sceau en guise de signature.
Une pratique très populaire au Japon et qui a rendu célèbre Kunio Koike, qui a désormais un musée à son nom à Oshino où sont exposées ses différentes œuvres. Et notamment une partie des 60 000 etegami qu’il avait réalisées en 1978 pour le magazine japonais Quarterly Ginka.
Plus d’informations sur le musée Kunio Koike sur son site internet.
© Ophélie Camélia
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