Un atlas anatomique du XVIIIème siècle
Les illustrations gravées sur bois du “Kaishi Hen” sont les vestiges des premières dissections humaines ayant eu lieu au Japon.

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Cette série de 23 illustrations, regroupées dans un atlas anatomique intitulé Kaishi Hen, représente divers plans de coupe du corps humain. Ces gravures sur bois, colorées à la main, sont signées par le peintre et sculpteur nippon Aoki Shukuya, et basées sur les dessins de Shinnin Kawaguchi, disciple de Gengai Ogino, un médecin nippon qui a notamment étudié la théorie médicale occidentale.
Les débuts de la médecine expérimentale
Cet atlas anatomique qui paraît en 1772 marque les débuts de la médecine expérimentale au Japon. Dessins d’intestins, cerveau, squelette ou encore poumons… ces illustrations sont la représentation de la dissection d’un cadavre d’un criminel exécuté à Kyoto deux ans plus tôt. Ce n’est alors que la troisième dissection humaine dans l’archipel, la première ayant eu lieu en 1750. Une première dissection qui avait, elle aussi, été documentée par l’intermédiaire de gravures sur bois, réalisées par l’artiste Asanuma Suketsune et insérées dans l’ouvrage A Galaxy of Old Japanese Medical Books I. Cette pratique était interdite dans le pays depuis l’Antiquité. La dissection ne sera officiellement autorisée au Japon qu’en 1858.
Kaishi Hen (1772), un atlas anatomique gravé sur bois par Aoki Shukuya et numérisé par la National Library of Medicine américaine.

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