À Chicago, Tadao Ando métamorphose un immeuble résidentiel en galerie d’art
Le bâtiment, construit à la fin des années 1920 à Lincoln Park, a été chamboulé par l'architecte, passant de quatre à trois étages.
© Jeff Goldberg / Esto
De prime abord, rien ne semble avoir changé au 659 W Wrightwood Avenue. L’éternelle façade de briques rouges aux détails Art déco surplombe la rue. Mais à bien y regarder, on remarque un nouvel étage, juste au-dessus du toit originel de l’édifice.
Tadao Ando, ancien boxeur devenu maître de l’architecture contemporaine (le prix Pritzker, la plus haute distinction en la matière, lui a été décerné en 1995), a complètement chamboulé la structure de l’immeuble. Celui-ci est passé de quatre étages classiques à trois étages et une terrasse couverte.
Un mélange de métal, briques et béton armé
L’espace, nommé Wrightwood 659, appartient à l’entrepreneur Fred Eychaner et à l’historien de l’art Dan Whittaker. Son intérieur est fait de métal, de briques, d’immenses fenêtres et de béton armé, dans le plus pur esprit “Tadao Ando”, et renferme désormais un centre culturel avec une galerie dédiée à l’architecture et à l’art engagé.
La première de ses expositions éphémères (la galerie n’abrite pas de collection propre) a mis à l’honneur l’instigateur du lieu. Ando and Le Corbusier: Masters of Architecture a eu lieu en décembre 2018. Un clin d’oeil à l’admiration que l’architecte japonais porte au créateur de la Cité Radieuse, qui a notamment influencé son travail du béton.
Wrightwood 659 (2018), un projet réalisé par l’architecte Tadao Ando, plus d’informations sur le site du lieu.
© Jeff Goldberg / Esto
© Jeff Goldberg / Esto
© Jeff Goldberg / Esto
© Jeff Goldberg / Esto
LES PLUS POPULAIRES
-
“Les herbes sauvages”, célébrer la nature en cuisine
Dans ce livre, le chef étoilé Hisao Nakahigashi revient sur ses souvenirs d’enfance, ses réflexions sur l’art de la cuisine et ses recettes.
-
Shunga, un art érotique admiré puis prohibé
Éminemment inventives, se distinguant par une sexualité libérée, ces estampes de la période Edo saisissent des moments d'intimité sur le vif.
-
Le périple enneigé d’un enfant parti retrouver son père
Le film muet “Takara, la nuit où j'ai nagé” suit un jeune garçon sur la route, seul dans un monde d'adultes qu'il a du mal à appréhender.
-
L'homme qui construisait des maisons dans les arbres
Takashi Kobayashi conçoit des cabanes aux formes multiples adaptées à leur environnement et avec un impact limité sur la nature.
-
Les illustrations calligraphiques d'Iñigo Gutierrez
Inspiré du “shodo”, la calligraphie japonaise, l'artiste espagnol établi à Tokyo retranscrit une certaine nostalgie au travers de ses oeuvres.