Un hôtel aux airs troglodytes
L’hôtel Shiroiya a été rénové par l'architecte Sou Fujimoto qui lui a ajouté une structure à la forme arrondie et couverte de végétation.
© Shinya Kigure
Situé dans la ville de Maebashi, dans la préfecture de Gunma, à deux heures au nord de Tokyo, l’hôtel Shiroiya a été rénové par l’architecte Sou Fujimoto. Celui à qui l’on doit notamment L’arbre blanc à Montpellier a été choisi en 2014 par la fondation Tanaki Hitoshi, en charge du projet, pour repenser les contours de ce bâtiment, un ancien ryokan vieux de 300 ans, fermé depuis 2008 et menacé de démolition.
Un écho aux collines de la ville
Sou Fujimoto a imaginé cette renaissance en deux temps. Il s’est tout d’abord appuyé sur l’ancienne structure, l’Heritage Tower, bâtiment de béton brut de 1744 m2 qui renferme 17 chambres et s’ouvre sur un atrium aérien. Puis a conçu de toutes pièces la Green Tower, adjacent à l’ancien ryokan. Un édifice de 820 m2 abritant huit chambres, tout en rondeur, imaginé comme une miniaturisation des collines bordant le fleuve qui traverse la ville, intégralement recouvert de végétaux. Avec ses parois vertes et percées çà et là de vaste baies vitrées, la création de l’architecte n’est pas sans rappeler l’esthétique des bâtiments troglodytes.
Pour la conception des chambres et de certaines pièces de mobilier, Sou Fujimoto a fait appel à des architectes et designers internationaux comme l’anglais Jasper Morrison ou l’italien Michele de Lucchi. L’art tient également une place de choix dans cet hôtel qui a ouvert ses portes au public le 12 décembre 2020 : des œuvres d’art sont exposées dans le lobby mais également dans chacune des chambres de l’établissement. Une tendance qui mêle villégiature et art de plus en plus courante au Japon, comme en témoignent l’hôtel Node à Kyoto ou encore le BnA à Tokyo.
Plus d’informations sur l’hôtel Shiroiya sur son site internet et sur le site de l’architecte Sou Fujimoto.
© Shinya Kigure
© Shinya Kigure
© Shinya Kigure
© Shinya Kigure
© Shinya Kigure
© Shinya Kigure
© Shinya Kigure
© Shinya Kigure
LES PLUS POPULAIRES
-
“Contes de pluie et de lune”, récits fantomatiques nippons
Ueda Akinari signe, avec ce recueil, une oeuvre considérée comme une des plus importantes de la fiction japonaise du XVIIIème siècle.
-
Stomu Yamashta, le plus grand percussionniste du monde
Le disque culte “Sunrise from West Sea” (1971) relate son incursion dans l'univers du free-jazz et du rock psychédélique japonais.
-
“Le sauvage et l’artifice”, schizophrénie japonaise
Dans son ouvrage, le géographe et orientaliste Augustin Berque souligne le rapport ambivalent qu’entretiennent les Japonais avec la nature.
-
“Buto”, la danse des ténèbres révolutionnaire
Né dans un contexte d’après-guerre rythmé par des mouvements contestataires, cet art subversif rejette les codes artistiques traditionnels.
-
La forêt qui a influencé “Princesse Mononoke” à Yakushima
Cette île montagneuse regorge de merveilles naturelles, de ses plages de sable étoilé à la forêt vierge qui a inspiré Hayao Miyazaki.