Une maison de thé perchée sur les toits par Kengo Kuma
L’édifice, conforme au style minimaliste de son créateur, offre une vue splendide sur la baie de Vancouver et les montagnes environnantes.

© Ema Peter
Vancouver Tea House, création architecturale de Kengo Kuma, est, comme son nom l’indique, une maison de thé on ne peut plus traditionnelle, avec son tatami au sol et sa structure de bois. Là où l’architecte rompt avec les codes nippons, c’est qu’il l’a installée en 2016 sur la terrasse d’un appartement canadien, au dix-neuvième étage d’un building, au sein d’un quartier animé de Vancouver.
L’édifice, conforme au style minimaliste de son créateur, offre ainsi une pause hors du temps, en plein coeur de l’effervescence de cette ville de Colombie-Britannique. La maison, d’environ 40 mètres carrés, a été conçue comme un espace de repos où peuvent être organisées des cérémonies du thé, loin de la quiétude des jardins ou temples japonais, certes, mais offrant une vue splendide sur la baie de Vancouver et les montagnes environnantes.
« La maison de thé est une transition d’un environnement urbain dense vers un royaume presque spirituel », explique Michael Sypkens, un des architectes en charge du projet chez Kengo Kuma & Associates. « C’est une hybridation surréaliste. »
Des matériaux locaux
Si l’inspiration est bien évidemment japonaise, le cabinet d’architecture de Kengo Kuma a souhaité utiliser des matériaux locaux pour la construction et l’aménagement de l’édifice.
Ainsi, plutôt que d’importer du cèdre japonais pour les treillis extérieurs, ces derniers ont été construits avec du sapin Douglas, cultivé localement. La mousse et les pierres utilisées pour l’aménagement paysager proviennent également de la région de Vancouver.
Quant à l’intérieur, tous les codes japonais traditionnels y sont respectés : shoji en papier washi et tatami au sol. Un doux écrin pour des cérémonies du thé, en plein coeur du Canada.
Vancouver Tea House (2016), un projet de Kengo Kuma à retrouver sur le site internet de son cabinet d’architecture.

© Ema Peter

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