Velvet, la boutique vintage incontournable de Tokyo

Chez Velvet, la mode vintage pour les hommes est élevée au rang d'art grâce à la sélection pointue de son créateur Tomoki Takaso.

27.01.2020

TexteManon Baeza

Velvet se situe en plein coeur du quartier Shimokitazawa, dans l’ouest tokyoïte, véritable paradis de la fripe, où l’on trouve aussi bien du mobilier des années 70 que des vinyles ou des vêtements de seconde main. Velvet s’est fait connaître grâce à sa sélection pointue de pièces masculines qui regroupe des marques telles que TAKAHIROMIYASHITA TheSoloIst, Midorikawa, UNUSED et Needles.

Fondé par Tomoki Takaso, né en 1987 et ancien journaliste mode de Huge magazine, Velvet a vu le jour le 1er août 2015. “J’ai voulu ouvrir mon propre magasin car je trouvais qu’à l’époque il n’y avait que très peu de boutiques vintage cool et pointues dédiées à l’homme au Japon. Et puisque j’avais une certaine connaissance de la mode, j’ai décidé de me lancer un peu sur un coup de tête”, nous confie Takaso.

Un essor de la seconde main

La popularité du vintage connait un essor grandissant dans l’archipel. “Les vêtements les plus prisés sont ceux qui ont une valeur historique et une histoire à raconter, ce ne sont pas forcément les marques de luxe”, nous explique le gérant de la boutique. Il poursuit en nous expliquant que la jeunesse japonaise actuelle privilégie largement les pièces vintage à celles des grands magasins.

On assiste donc à une nouvelle ère où les hommes osent s’exprimer plus facilement, et ce, en partie grâce à la mode, nous assure-t-il. Des mutations sociales qui se reflètent notamment par le biais du vêtement : “Même si il y a encore une certaine uniformité au sein de la majorité des Japonais concernant leur style, la mode vintage a permis à de nombreuses personnes de se démarquer et de sortir de la masse. Et je trouve ces changements stylistiques très intéressants à observer. Je remarque de plus en plus de personnes avec un style pointu et des pièces rares. Les gens en ont marre de se copier les uns les autres et c’est tant mieux !”, ajoute-t-il.