Excursion sur la côte ouest de la péninsule de Noto
La péninsule de Noto est une parfaite escale pour celles et ceux voulant goûter le charme d’un Japon encore préservé du tourisme international
©CLEMENCE LELEU
Plages qui s’étirent à perte de vue, nature abrupte, villages traditionnels et petits ports de pêche, auberges confidentielles… à cheval sur les préfectures d’Ishikawa et de Toyama, située au nord de la très connue ville de Kanazawa, le péninsule de Noto se sillonne de préférence en voiture, afin de pouvoir en découvrir les moindres recoins sans être contraint par des itinéraires et des horaires de bus (on trouve facilement des véhicules de location dans la ville de Kanazawa, que l’on relie de Tokyo en trois petites heures). La meilleure porte d’entrée dans la péninsule ? La route 36, qui longe la côte ouest, au départ de Hakui.
Le plus vieux phare de bois du Japon
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Première étape, le phare de bois de Fukura. D’un blanc immaculé, perché au sommet d’une falaise depuis 1442, il est le plus vieux phare de bois du Japon. Pour l’atteindre, il faudra marcher une petite dizaine de minutes au milieu du village Fukurako. Avec son petit port de pêche coloré, ses maisons traditionnelles en bois et ses nombreux cerisiers et pruniers parant l’endroit de rose au printemps, la balade est presque trop courte !
Prochain arrêt, toujours sur la route 36, Hatago-Iwa. Ce couple de rochers, aussi appelés “rochers amoureux” sont reliés entre eux par une corde tressée, signe de leur sacralité. La religion shintoïste reconnaît aux choses une âme et pour certaines, un caractère sacré. Au sommet d’un des deux rochers se trouve donc un sanctuaire rouge miniature, signe supplémentaire de leur valeur divine.
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Wajima, berceau de la laque
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En continuant la route vers le nord, Wajima, ville phare de la péninsule, est l’endroit rêvé pour les amateurs d’artisanat japonais et notamment de produits confectionnés à partir de laque. La ville est reconnue dans tout l’archipel comme une des plus grosses pourvoyeuses de cette résine, qui sert à confectionner bols, vases et meubles. Deux musées dédiés à cet artisanat valent le détour : le Ishikawa-ken Wajimashitsugei Museum, où l’on peut admirer le travail de la laque à différentes époques et le Wajima Shikki Kaikan qui, lui, renseigne davantage sur l’histoire de la laque dans l’archipel, son extraction et ses différents usages. Autre immanquable à Wajima : le marché du matin, un des cinq plus gros du Japon, qui a lieu tous les jours à compter de 8h. On y trouve des nombreux produits frais, mais c’est également l’occasion de découvrir le travail des artisans laqueurs qui viennent vendre leur production.
Enfin, à quelques kilomètres de Wajima en contrebas de la route 249, se trouvent les rizières en terrasses de Shiroyone. À flanc de colline, on peut y admirer 1004 rizières très exactement, organisées en escalier, qui dévalent vers la mer sur près de 4 hectares. Un panorama à ne pas manquer, encore plus impressionnant à partir de mai et jusqu’à la fin de l’été, lorsque les rizières prennent des airs de gigantesque miroir avant de se parer, l’été venu, d’un vert profond.
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