Shikoku, le spot de surf sous-estimé
Avec ses rivières qui se jettent dans la mer, cette île voit chaque année se former des vagues de classe internationale, de juin à novembre.
© JNTO
Dans l’imaginaire collectif, les États-Unis et l’Australie sont les meilleures destinations de surf au monde. Toutefois, le Japon n’a rien à leur envier. Une des îles les plus rurales du pays, Shikoku, située entre la mer intérieure de Seto et l’océan Pacifique, réunit tous les atouts pour offrir une expérience de surf inégalée. Des collines recouvertes d’une végétation dense qui tombent dans l’océan, une eau chaude et cristalline (une moyenne de 23°C), des grandes plages de sable longeant la route… Cet havre sauvage semble bien loin de la frénésie tokyoïte.
Lors de la saison des typhons, de juin à novembre, des vagues d’embouchure de classe internationale se forment, pour le plus grand plaisir des passionnés de tous niveaux. Cela s’explique par la présence de nombreuses rivières alimentées par des pluies abondantes. Lorsque ces cours d’eau se déversent dans la mer, ils forment des bancs de sable sur lesquels les swells (mouvements ondulatoires de la surface de la mer) formés par le cyclone tropical vont se briser afin de créer des vagues. Ainsi, les saisons voient passer au moins vingt houles. Imprévisibles, elles se poursuivent pendant des heures ou plusieurs jours.
Kaifu, le « Pipeline japonais »
À la pointe est de l’île de Shikoku se trouve la préfecture de Tokushima. Considérée pour beaucoup comme le spot incontournable de surf au Japon, cette région montagneuse regorge de beach breaks (une plage où les vagues se brisent sur un fond de sable) qui sont des aimants à houle. En outre, à l’embouchure de la rivière Kaifu se situe la vague du même nom, réputée pour être la meilleure de l’archipel.
Elle est surnommée le « Pipeline japonais » par les locaux, en référence au célèbre « Banzai Pipeline » à Hawaï, un lieu aussi dangereux que convoité. Cependant, cette droite nippone est réservée aux surfeurs aguerris. Malgré sa qualité exceptionnelle à la période des typhons, les conditions sont hasardeuses. En effet, entre le manque de fond et le courant engendré par la rivière, les plus inexpérimentés peuvent se retrouver en mauvaise posture. Par ailleurs, d’après les habitués, la vague Kaifu se définit comme capricieuse. Ce phénomène naturel avait été filmé par le surfer Yoav Naccache pour Streamer.
Plus d’informations sur le site de l’office national du tourisme japonais.
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