La “fille en kimono” du peintre George Hendrik Breitner
Après sa découverte des estampes japonaises, l'artiste néerlandais s'en inspire pour une série de tableaux empreints de japonisme.

© George Hendrik Breitner
Fasciné par le Japon et collectionneur d’estampes japonaises, le peintre et photographe néerlandais George Hendrik Breitner a exécuté de 1893 à 1896 une série de 13 tableaux d’une grande sérénité, Fille en kimono.
Né en 1857 à Rotterdam, George Hendrik Breitner se forme à la peinture à l’Académie royale des beaux-arts de La Haye. Il se considère comme « le peintre du peuple » et représente majoritairement des sujets issus des classes populaires. Héritier de l’impressionnisme, son style traduit aussi une forme de naturalisme acquise auprès de son maître Willem Maris.
Des peintures tirées de photographies
Après avoir découvert les estampes japonaises lors d’une exposition à La Haye, George Hendrik Breitner débute une série de peintures empreintes de japonisme. Il photographie d’abord le modèle Geesje Kwak, jeune couturière de 16 ans, posant dans un kimono rouge, blanc puis bleu.
De ces clichés naîtront des peintures aux couleurs chatoyantes représentant une femme alanguie sur un lit, seulement vêtue d’un kimono. Des oeuvres qui inspireront ensuite Vincent van Gogh, lui-même fervent admirateur du Japon.
Fille en kimono (1893-1896), des peintures de George Hendrik Breitner conservées au Rijks Museum d’Amsterdam.

© George Hendrik Breitner

© George Hendrik Breitner

© George Hendrik Breitner, domaine public

© George Hendrik Breitner, domaine public
LES PLUS POPULAIRES
-
« C’est un plaisir sincère que mes objets soient reconnus comme appartenant au cercle du Mingei »
Les couverts de laiton soigneusement façonnés par Ruka Kikuchi dans son atelier de Setouchi sont appréciés dans tout le Japon et ailleurs.
-
« Le Mingei reste toujours insaisissable, cent ans après sa naissance »
Sō Sakamoto est un potier d’Onta-yaki, une forme de céramique datant du XVIIIe siècle mise en avant par Sōetsu Yanagi, fondateur du Mingei.
-
« On dit souvent qu’il faut apprendre de ses échecs… mais est-ce vraiment si simple ? »
Dans “Guide de survie en société d'un anti-conformiste”, l'auteur Satoshi Ogawa partage ses stratégies pour affronter le quotidien.
-
Du Japon vers le monde, des photographes appelés à s’imposer à l’international
Le T3 PHOTO FESTIVAL 2025 expose cinq photographes japonais émergents et confirmés, afin de soutenir leur rayonnement à l’étranger.
-
“Le Japon interdit”, l'oeil d’Irina Ionesco
Dans cet ouvrage, la photographe va au plus près des corps, révélant ceux, tatoués, de “yakuza” ou celui, érotisé, d'une artiste underground.



