“Mirai-chan”, face à face avec l’innocence propre à l’enfance
Pour ce livre publié en 2011, le photographe Kotori Kawashima suit la découverte des joies et peines du quotidien d'une petite fille.

© Kotori Kawashima
Mirai signifie futur en japonais. C’est avec ce thème à l’esprit, celui de l’avenir et de la découverte de la vie, que le photographe japonais Kotori Kawashima a suivi Mirai-chan (un diminutif affectueux), âgée de 4 ans, dans son exploration du monde. En l’emmenant de son village situé sur l’île de Sado, dans le Préfecture de Niigata, jusqu’à Paris.
Né à Tokyo en 1980, Kotori Kawashima a étudié la littérature française à l’université de Waseda. Il s’est ensuite formé à la photographie auprès du poète et photographe Genki Numata. Le succès fut immédiat, et il remporte en 2006 le Shinpusha Itaru Hirama Photo Award. Mirai-chan a reçu le 42ème Kodansha Publishing Culture Award.
Chat, poisson rouge et grimaces
Au fil des 204 pages du livre, le regard suit la candeur et la fraîcheur du quotidien de Mirai-chan, rythmé par la curiosité propre à l’enfance, la recherche de passe-temps et l’émerveillement. Les photographies, réalisées sur une année, présentent la petite fille dans ses diverses activités, à la plage, grimaçant face à une assiette, jouant avec un chat ou cachée derrière l’aquarium de son poisson rouge, découvrant la neige ou le phénomène de dispersion de la lumière. L’ouvrage nous plonge dans un monde de pureté, de naïveté.
Par la suite, les productions de Kotori Kawashima se sont portées sur les étapes suivantes de l’existence. Dans Catch the Moon Fade Into You (2018), l’artiste présente une série de clichés réalisés dans le cadre de voyages aux côtés de l’actrice Machiko Ono à Taiwan et Nara.
Mirai-chan (2011), une série de Kotori Kawashima éditée par Nanarokusha Publishing.

© Kotori Kawashima

© Kotori Kawashima

© Kotori Kawashima

© Kotori Kawashima

© Kotori Kawashima

© Kotori Kawashima
LES PLUS POPULAIRES
-
Chiharu Shiota, fils rouges de l'âme
L’année dernière, plus de 660 000 personnes ont visité la rétrospective Chiharu Shiota: The Soul Trembles au musée d’art Mori.
-
Cuisiner les nuages, la proposition aérienne de Ryoko Sekiguchi
Dans “Le nuage, dix façons de le préparer”, l'écrivaine réhabilite un terme ancien désignant divers ingrédients et le décline en recettes.
-
“Buto”, la danse des ténèbres révolutionnaire
Né dans un contexte d’après-guerre rythmé par des mouvements contestataires, cet art subversif rejette les codes artistiques traditionnels.
-
“Dévorer les ténèbres”, contre-enquête sur une disparition
Après qu'une jeune anglaise soit portée disparue à Tokyo, Richard Lloyd Parry met en doute la version officielle et mène sa propre enquête.
-
Un témoignage de l’irrationalité de l’humanité
C’est la vision d’un monde où organique et inorganique ont fusionné qui amène l'artiste Tetsumi Kudo à penser une “nouvelle écologie”.