“Le temps des samouraïs”, immersion dans le Japon féodal

« 1551. Le Japon est en plein chaos ». Dès les premières secondes, Le temps des samouraïs – Les origines sanglantes du Japon pose le décor. Dans cette série Netflix de six épisodes de 45 minutes, Simon George, le réalisateur, entend mettre en lumière le Japon féodal, en proie à des guerres claniques. 

L’action se situe donc au XVIème siècle, dans la province d’Owari, qui correspond peu ou prou à celle d’Aichi aujourd’hui, située au centre de la côte sud de Honshu. Les protagonistes sont trois daimyo (des seigneurs japonais) : Tokugawa Ieyasu, Toyotomi Hideyoshi et Oda Nobunaga, dont on suit les luttes de pouvoir et les campagnes de guerre, qui leur permettront de remporter la mainmise sur les territoires convoités. 

Une narration ponctuée d’analyses de spécialistes

Le temps des samouraïs n’est pas qu’une série guerrière. Simon George a souhaité qu’elle ait également une visée pédagogique. À la scène d’ouverture reconstituant la bataille d’Okehazama qui voit Oda Nobunaga et ses 3 000 hommes faire plier une armée de 25 000 soldats, succède une lecture historique de celle-ci. Chaque grande action y est suivie d’un éclairage par divers historiens et écrivains. Leur apparition à l’écran, pour bien distinguer la fiction du documentaire, se fait dans un parti pris de réalisation : l’intervention du noir et blanc. 

Si Le temps des samouraïs permet de plonger dans le Japon féodal, on peut cependant regretter les incursions trop nombreuses des professionnels qui ont tendance à couper le rythme de la série. Tout comme le fait que ces historiens et écrivains soient majoritairement d’origine américaine, aux analyses parfois un peu trop teintées d’une vision occidentale. 

Après un plongeon dans les guerres des samouraïs, Simon George travaille actuellement à sa prochaine réalisation, encore un film à visée historique, mais cette fois dans l’Empire romain qui doit faire face aux barbares. 

Le temps des samouraïs – Les origines sanglantes du Japon (2021), une série réalisée par Simon George et disponible sur la plateforme Netflix.