Les lampes en papier Akari, des musées aux foyers du monde entier
En 2019, deux expositions ont retracé l'origine de ces oeuvres d'art inventées par Isamu Noguchi et adoptées par les amateurs de design.
© Nicholas Knight
Les lampes Akari, inspirées de lampions japonais et construites en papier, en bois et en bambou, font partie des rares objets d’art parvenus, au-delà de leur succès mondial, à se fondre totalement dans la culture populaire. Leur légèreté et leur faible coût de fabrication ont fait de ces lampes pliables les favorites de tant de foyers à travers le monde qu’on oublie souvent qu’elles ont été conçues comme des œuvres d’art.
L’Akari, qui désigne la lumière en japonais (et implique également une notion de légèreté), sort de l’imagination de l’Américano-japonais Isamu Noguchi. Celui-ci, disciple de Brancusi et sculpteur de renom, a connu son premier succès international en 1940 avec sa sculpture News qui orne le Rockefeller Center de New York.
Une lampe inspirée des lanternes en papier traditionnelles
Ce n’est que treize ans plus tard que Noguchi a eu l’idée d’Akari, lors d’une virée à Gifu, au Japon. Cette ville, reconnue pour sa fabrication de lanternes et d’ombrelles en papier, lui inspire une lampe ronde comme un soleil qui diffuse et adoucit la lumière électrique. Ce design simple, versatile et chaleureux, rencontre tant de succès qu’il est produit en masse dans des usines japonaises — et que l’artiste imagine plus de 200 modèles dérivés de l’originale.
Jusqu’au 27 janvier 2019, les visiteurs du musée Noguchi de New York, conçu par le maître lui-même, ont pu découvrir les expositions Akari, la sculpture par d’autres moyens et Akari unfolded : une collection par Ymer&Malta. La première était tournée vers le passé : elle présentait une centaine de modèles originaux de lampes Akari. La seconde explorait le futur. Valérie Maltaverne, tête pensante du studio français Ymer&Malta, a réuni six designers et plus de vingt artisans pour réinventer cette lampe à travers une trentaine de modèles inédits. En résine, en porcelaine ou en plexiglas, ceux-ci écrivent, ensemble, un nouveau chapitre de l’histoire d’Akari.
Plus d’informations sur la lampe Akari sur le site du musée Noguchi de New York.
© Nicholas Knight
© Nicholas Knight
© Nicholas Knight
© Nicholas Knight
© Nicholas Knight
© Nicholas Knight
LES PLUS POPULAIRES
-
“Les herbes sauvages”, célébrer la nature en cuisine
Dans ce livre, le chef étoilé Hisao Nakahigashi revient sur ses souvenirs d’enfance, ses réflexions sur l’art de la cuisine et ses recettes.
-
Shunga, un art érotique admiré puis prohibé
Éminemment inventives, se distinguant par une sexualité libérée, ces estampes de la période Edo saisissent des moments d'intimité sur le vif.
-
Ryan Neil, maître bonsaï
L'artiste américain a suivi l’apprentissage d'une figure respectée du bonsaï avant d'affirmer sa patte qui mêle du bois mort aux végétaux.
-
Shio Kusaka, une vision personnelle de la poterie japonaise
Des souvenirs d'enfance de tasses à thé, de l'artisanat ancien, de pastèques ou de dinosaures... L'artiste s'inspire de multiples références.
-
Le MoMA célèbre les hommes de l’ombre de l'architecture japonaise
Derrière chaque architecte de renom se cache un ingénieur structure. Un travail en binôme à découvrir dans un livre publié par le musée.